La maintenance du réseau routier national camerounais traverse une période critique. Une réunion présidée par le Ministre des Travaux Publics ce 24 décembre 2024 révèle un problème qui freine le déploiement des entreprises : le retard des paiements paralyse les travaux d’entretien sur l’ensemble du territoire.
Les chantiers routiers s’étendent sur des axes stratégiques du pays. De Yaoundé à Douala, de Bamenda à Wum, ou encore d’Ebolowa à Kye Ossi, les entreprises sont présentes sur le terrain. Pourtant, leur efficacité est compromise par l’attente des décomptes impayés.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Sur l’axe Yaoundé-Dibamba, l’avancement n’atteint que 11,20% des travaux prévus. L’entreprise poursuit ses activités sans avoir reçu son avance de démarrage. La situation est similaire sur la route Bekoko-Bandjoun, où malgré un taux d’exécution de 35%, l’entreprise attend toujours son paiement initial.
Le cas de Bamenda-Wum illustre la complexité du terrain. Avec un taux d’avancement de 54,28%, les Établissements Wallang Richard font face non seulement aux défis financiers mais aussi aux contraintes sécuritaires. Le gouvernement prévoit une enveloppe de 647 978 341 francs CFA pour 2025.
Certains projets montrent des signes encourageants. Les travaux sur la route Manki II-Foumbot sont achevés dans leur première phase. La seconde phase bénéficiera d’une allocation de 697 184 346 francs CFA pour 2025.
Face à cette situation, le Mintp salue les efforts des entreprises qui maintiennent leurs activités malgré les difficultés. Il insiste sur la nécessité de respecter les engagements contractuels, tout en reconnaissant l’urgence d’une meilleure gestion des paiements pour assurer la qualité des interventions sur le réseau routier national.
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