L’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a lancé un appel d’offres national pour l’acquisition de véhicules à l’Université de Douala, dans le cadre du “Projet d’Appui à la Gouvernance des Finances Publiques” (PAGFIP). Cependant, cette opération d’un montant prévisionnel de 225 millions de francs CFA soulève de sérieuses interrogations.
En effet, l’appel d’offres porte sur trois lots distincts, dont la fourniture de véhicules de tourisme et de mini-bus pour le recteur, le directeur de l’ISH et la polytechnique de l’université. Bien que visant à améliorer la mobilité des responsables administratifs et des étudiants, cette dépense importante de deniers publics interroge sur la gestion des finances de l’établissement.
Cet appel d’offres, lancé en procédure d’urgence, porte sur deux lots distincts :
– Lot 1 : Un (1) véhicule de tourisme de type station wagon 4×4 pour le recteur de l’Université
– Lot 2 : Six (6) véhicules pick-up 4×4 double cabine
– Lot 3 : Deux (2) mini-bus de 30 à 35 places chacun pour la polytechnique et l’ISH de l’Université
Dans un contexte de rareté des ressources, l’opportunité et la pertinence d’un tel investissement méritent d’être examinées de près. Certains observateurs pointent du doigt une forme de gabegie, remettant en cause la transparence et l’efficience des procédures de passation des marchés publics au sein de l’Université de Douala.
Si officiellement, il s’agit d’améliorer les conditions de travail du personnel administratif, nous semblons faire face à une opération qui semble manquer de justification et de rigueur dans sa mise en œuvre. La bonne gouvernance des finances publiques est un enjeu essentiel pour la crédibilité de l’action publique.
Aukmer
Université de Douala, un véhicule de 90 millions FCFA pour le recteur en procédure d’urgence
