Politique

Cameroun : Vœux sous tension au Mincom, colère noire contre Sadi accusé de détournement des 140 millions FCFA

Un scandale continue de secouer le ministère de la Communication. L’aide publique à la presse privée, d’un montant de 140 millions FCFA, s’est transformée en une vaste entreprise de favoritisme et de détournement de fonds publics. Une enquête explosive qui révèle les coulisses d’un système bien huilé. les bruits sur ce sandale refont surface alors que le ministre de la communication invite les professionnels des médias à la Cérémonie de présentation de vœux, vendredi prochain.

Partage opaque et partial

Alors que le ministre René Emmanuel Sadi convie la presse à la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux le 31 janvier prochain, l’heure est à la colère dans les rédactions. Notre enquête révèle un système de distribution scandaleusement partial des 140 millions FCFA d’aide à la presse.

« C’est du jamais vu », confie sous couvert d’anonymat un ancien haut cadre du ministère. « Même les apparences n’ont pas été sauvées. L’argent a été distribué sans aucune transparence, sans critères objectifs, uniquement selon les affinités avec le pouvoir. »

Les médias pro-régime gavés

Nos investigations ont permis d’établir que certains patrons de presse, notoirement proches du pouvoir, ont reçu des financements multiples. La technique ? Présenter plusieurs organes de presse, parfois même des médias fantômes, pour multiplier les subventions.

« Un patron de presse proche de la présidence a réussi à obtenir des financements pour trois organes différents », révèle une source au sein du ministère. « Pendant ce temps, des médias indépendants, existant depuis des années et employant des dizaines de journalistes, n’ont rien reçu. »

Stratégie délibérée de musellement

Cette distribution sélective de l’aide publique s’inscrit dans une stratégie plus large de contrôle des médias. En privilégiant les organes acquis au pouvoir, le ministre Sadi renforce un système médiatique à deux vitesses : d’un côté, des médias proches du régime, généreusement financés ; de l’autre, une presse indépendante asphyxiée financièrement.
« C’est une forme sophistiquée de censure économique », dénonce un patron de presse victime de cette discrimination. « On nous étouffe financièrement pour nous faire taire. »

Le ministre Sadi dans la tourmente

Au cœur de ce système, le ministre René Emmanuel Sadi apparaît comme le grand orchestrateur. Plusieurs témoignages concordants attestent de son implication directe dans la répartition des fonds.
« Rien ne se fait sans son aval », affirme un autre cadre du ministère. « La liste des bénéficiaires a été personnellement validée par lui. C’est un secret de polichinelle au ministère. »

Plus troublant encore : l’absence totale de transparence dans ce processus. Aucune liste officielle des bénéficiaires n’a été publiée, aucun critère d’attribution n’a été communiqué, aucun mécanisme de contrôle n’a été mis en place.
Cette opacité n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans une longue tradition de gestion cavalière des fonds destinés à la presse. Mais cette année, l’ampleur des détournements et le caractère flagrant du favoritisme ont fait déborder le vase.

« D’habitude, il y avait au moins une apparence de répartition équitable », explique un vétéran du secteur. « Cette fois, c’est comme si le ministre avait décidé de ne plus se cacher.»

La cérémonie des vœux sous haute tension

Dans ce contexte explosif, la cérémonie de présentation des vœux du 31 janvier s’annonce électrique. Plusieurs organisations professionnelles prévoient de boycotter l’événement. D’autres envisagent d’en faire une tribune pour dénoncer ces pratiques.

Certains patrons de presse, menacent d’entamer un mouvement humeur et de manifester un mécontentent surprise devant le ministre de la Communication.

Le malaise est d’autant plus profond que cette aide publique représente une bouée de sauvetage pour de nombreux médias privés, dans un contexte économique difficile. Son détournement au profit d’une minorité privilégiée menace directement la survie de nombreux organes de presse.

Comment justifier cette répartition opaque ? Pourquoi aucune ne liste des bénéficiaires n’a-t-elle été publiée ? Quels critères ont présidé à la sélection des médias bénéficiaires ? Le ministre Sadi devra répondre de ces accusations graves qui mettent en cause sa gestion des fonds publics.

Ougock

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