Selon la cellule de Communication du Mintp, la reconstruction de la section Mora-Tchakamari progresse à un rythme soutenu, avec des avancées remarquables dans la mise en place des différentes couches nécessaires à une infrastructure routière durable. À la date du 7 avril 2025, ce chantier routier affiche des résultats encourageants pour le développement de l’Extrême-Nord du Cameroun.
L’évaluation réalisée début avril révèle que 5,250 kilomètres de couche de base en grave bitume ont été posés, tandis que la couche de fondation en sol ciment s’étend déjà sur 10,200 kilomètres. Par ailleurs, la couche anti-fissuration en grave non traité couvre 7,8 kilomètres et l’imprégnation sablée a été réalisée sur 5,6 kilomètres.
Le volet hydraulique n’est pas en reste, avec 23 ouvrages déjà construits et 5 autres actuellement en chantier. Les travaux en cours se concentrent sur plusieurs fronts : le traitement d’une zone de ravinement au point kilométrique 15+700, la poursuite de la mise en œuvre de la couche de base en grave bitume, ainsi que le traitement du joint longitudinal entre les points kilométriques 4+250 et 5+000.
Course contre la montre avant la saison des pluies
Toujours selon la même source, l’entreprise en charge du chantier est appelée à intensifier son rendement pour sécuriser les travaux réalisés avant l’arrivée de la saison des pluies. Cette précaution est essentielle pour préserver les investissements déjà consentis et garantir la qualité de l’infrastructure.
La route reconstruite promet une durée de vie de 15 ans, dimensionnée pour un trafic T3 avec une vitesse de référence de 80 km/h. Les spécifications techniques prévoient une largeur circulable de 2 x 3,5 mètres sur l’axe Mora-Kousseri, tandis que la voie de contournement de Kousseri bénéficiera de 2 x 2 voies séparées par un terre-plein central d’un mètre. Des accotements de 2 x 1,50 mètre complètent ce dispositif routier moderne.
Multiples dimensions
Ce projet s’inscrit dans une vision plus large d’amélioration de la connectivité, de la résilience et de l’inclusion le long du corridor routier Mora-Dabanga-Kousséri. Son objectif fondamental est de contribuer à la réduction de la pauvreté tout en renforçant la résilience et l’inclusion sociale dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Plus spécifiquement, il vise à améliorer la connectivité, la sécurité routière, la résilience climatique et l’accès des populations aux services sociaux de base, avec une attention particulière accordée aux questions de genre.
Pour les autres sections du corridor – de Tchakamari à Waza, de Waza à Zigague, de Zigague à Kabo 2 (incluant le pont de Tildé), de Tildé à Kousseri-Douanes, ainsi que l’aménagement de la voie de contournement de Kousseri (7,5 km) – le processus de contractualisation se poursuit. Les équipes du Ministère des Travaux Publics (MINTP) assurent une veille constante sur l’ensemble du tracé.
Aukmer
