Santé

Santé dans l’Est-Cameroun, les premiers fruits de la décentralisation

La politique de décentralisation des soins de santé au Cameroun commence à porter ses fruits dans la région de l’Est. Le transfert des compétences et des ressources vers les collectivités territoriales décentralisées (CTD) transforme progressivement le paysage sanitaire de cette région historiquement défavorisée.

Grâce aux transferts de ressources financières et matérielles du niveau central vers les districts de santé via les mairies, les formations sanitaires de l’Est-Cameroun bénéficient désormais de nouveaux équipements et d’infrastructures modernisées. Cette évolution positive est saluée par les acteurs du terrain, comme en témoigne le Dr NDZIOU Séraphin, Chef de District de Santé de Moloundou : “Avec les ressources reçues, nous avons pu équiper nos laboratoires, améliorer nos stocks de médicaments essentiels, et renforcer les services de soins prénatals et postnatals.”

Ces améliorations permettent notamment une meilleure prise en charge des épidémies locales, incluant le paludisme, les maladies diarrhéiques, la malnutrition et les Maladies Tropicales Négligées qui affectent la région.

Cependant, des défis importants persistent. La région fait toujours face à une pénurie chronique de personnel qualifié, particulièrement dans les zones reculées. Les infrastructures, bien qu’en progression, restent insuffisantes dans certaines aires de santé. De plus, le personnel en place nécessite un renforcement constant des capacités pour optimiser l’utilisation des nouveaux équipements.

Pour maintenir cette dynamique positive, il est crucial que les efforts de décentralisation se poursuivent, soutenus par les partenaires au développement et un engagement accru des mairies. Seule une approche globale, combinant décentralisation, investissements dans les infrastructures et formation continue du personnel, permettra de répondre efficacement aux besoins de santé de la population de l’Est-Cameroun.

La réussite de cette initiative passe notamment par la mise en place de programmes de formation continue pour le personnel de santé local, permettant aux médecins, infirmiers et sages-femmes de gérer des cas plus complexes sans recours systématique aux hôpitaux de référence.
Armand Ougock, joindre la rédaction au 691154277

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