Le Mayo-Banyo, le pont Acrow sur la Taram prend forme malgré les obstacles

Le chantier du pont métallique Acrow enjambant la rivière Taram sur l’axe Foumban-Tibati-Ngaoundéré avance à un rythme contraint, mais déterminé. Dans le département du Mayo-Banyo, région de l’Adamaoua, cette infrastructure stratégique se dessine progressivement, malgré plusieurs défis qui ralentissent sa progression.
L’entreprise en charge du projet mène actuellement une bataille contre la montre. La charpente métallique, pièce maîtresse de l’ouvrage, prend forme et devrait prochainement être installée sur les appuis des deux rives du Mayo Taram. Toutefois, le projet souffre d’une insuffisance de main-d’œuvre, freinant considérablement l’avancement global des travaux.
Malgré ces contraintes, certains ateliers progressent favorablement. La culée du côté de Bankim est presque achevée avec un taux de réalisation de 95%. Le remblai contigu aux culées est réalisé à hauteur de 50%, tandis que l’assemblage des éléments métalliques du tablier atteint 60% de réalisation. Parallèlement, les équipes s’affairent à la mise en place des blocs de madriers qui serviront de support à l’assemblage du tablier, ainsi qu’à l’installation des roulements nécessaires au déplacement de la structure métallique.
Les responsables du chantier pointent du doigt la détérioration des voies d’accès et l’arrivée précoce de la saison des pluies comme principales causes du ralentissement. Face à cette situation, l’équipe-projet a été sommée de fournir un planning rigoureux détaillant avec précision les échéances pour chaque phase restante : finalisation de l’assemblage métallique, construction du mur garde-grève, achèvement des remblais d’accès, réalisation des dalles de transition, protection des talus, pose du tablier et enrochement des appuis.
L’enjeu est de taille : accélérer les travaux avant l’intensification des précipitations qui pourrait paralyser davantage le chantier. Ce pont, une fois achevé, constituera un maillon essentiel dans le désenclavement du Mayo-Banyo et l’amélioration de la connectivité routière dans cette partie septentrionale du Cameroun.
Aukmer