Diplomatie

La CEA prépare le comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et d’experts

À l’approche de la réunion annuelle statutaire du Comité Intergouvernemental des Hauts fonctionnaires et d’Experts (CIE), prévue pour le 1er octobre sous le thème “Investir dans les capacités de production pour un avenir résilient”, la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a tenu une conférence de presse qui a combiné présentiel et visioconférence, le 26 septembre 2025, sous la direction de Jean-Luc Mastaki, Directeur du bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA.
Cette prochaine session du Cie sera organisée conjointement par les bureaux de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Est.

L’objectif principal de cette conférence était de mettre en lumière la thématique du Comité intergouvernemental des Hauts fonctionnaires et d’Experts , en dévoilant les raisons sous-jacentes à son choix, les défis qu’elle implique, les interventions potentielles qui pourraient en résulter, ainsi que les objectifs ciblés.

Le Cie , réunion statutaire à l’échéance annuelle qui réunit les hauts fonctionnaires et experts du secteur privé, communauté économique et régionale, de l’académie des chercheurs, permet de suivre la mise en œuvre du programme de travail de la Cea , et de discuter des tendances majeures et de la situation macroéconomique et sociale de la sous-région dans le but de la transformation économique dans la sous-région.

Les défis agricoles et commerciaux : des obstacles à la croissance économique

L’Afrique centrale est confrontée à une croissance économique asphyxiée par une dépendance excessive à l’exportation de produits bruts. La sous-région est également aux prises avec une inflation galopante, atteignant un taux alarmant de 15,2%. Parallèlement, plus de la moitié de la population, soit 52%, vit dans l’extrême pauvreté.
Jean-Luc Mastaki donne un avant-goût de ce grand rendez-vous annuel en préconisant le développement des industries de transformation locale pour redonner de la valeur ajoutée aux produits et créer des emplois durables et décents.

Les capacités de production déterminent la capacité d’un État à produire des biens et des services de qualité, à répondre aux besoins de sa population et à être compétitif sur le marché.

Thématique et perspectives

La thématique de la prochaine tenue du CIE met en lumière la nécessité d’améliorer les facteurs clés de production, entre autres, les ressources naturelles, les infrastructures, la main-d’œuvre, la technologie pour stimuler la croissance économique dans la sous-région.

Interrogé sur la question de savoir si les difficultés agricoles de la sous-région, malgré la richesse exceptionnelle de ses terres, ne résultent pas d’un manque de volonté politique réelle, le Directeur a mis en avant la complexité des crises multiples et interdépendantes, telles que la pandémie de Covid-19, qui nécessitent une position adaptée et la dépendance de la sous-région aux chaînes d’approvisionnement extérieures . Dans ce contexte, l’élaboration d’une politique agricole constitue l’un des premiers points de départ majeurs des échanges du Cie.

Ces défis agricoles étant intimement liés aux questions commerciales et à la libre circulation des biens et des personnes, il a été crucial d’aborder la problématique des barrières tarifaires et non tarifaires dans la sous-région, prises en compte par la ZLECAF. L’ observatoire de ces barrières, mis en place par la Cemac, constitue une solution phare pour réduire les temps de passage et les tracasseries aux frontières sous-régionales. La Cea pour sa part, mise sur plusieurs initiatives, dont le travail dans les zones économiques spéciales (Zes), pour relever ces défis .

Par ailleurs, dans le vaste éventail de ses mesures d’accompagnement, les Pme sont une cible majeure pour la Cea en Afrique centrale, à l’ instar de la République centrafricaine et du Cameroun pour leur accès aux chaînes de valeur sous-régionales .

selon Jean Luc Mastaki, les Pme de la sous-région font face à de nombreux défis liés au financement, tels que la non-bancabilité des dossiers de projets, le manque de compétences et l’accès limité au marché entre autres .

Le rapport qui sera présenté lors de la session conjointe annuelle du Cie sera constitué de ces problématiques et engagera des débats pour des solutions idoines à court et à long terme en droite ligne avec les ODD 2020-2030.

Marcelle Ebanda

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