Par Zephirin Koloko
Le Cameroun s’attaque enfin aux maillons faibles de sa chaîne énergétique. Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, a présidé vendredi 7 février 2025 une conférence qui a posé les jalons de l’avenir des secteurs de l’eau et de l’énergie au Cameroun. L’enjeu est de taille : améliorer concrètement l’accès des populations à ces ressources vitales.
La production d’eau et d’électricité au Cameroun s’améliore, mais un défi majeur persiste : l’acheminement vers les consommateurs. Le projet Paepys produit désormais 300 000 m3 d’eau par jour pour Yaoundé, tandis que le barrage de Nachtigal injecte 420 mégawatts dans le réseau électrique. Pourtant, ces avancées ne se traduisent pas toujours en améliorations concrètes pour les ménages.
Le problème ? Des infrastructures de distribution vieillissantes. Face à ce constat, le gouvernement lance une offensive majeure en 2025. Pour l’eau, 10 milliards de francs CFA seront investis dans la rénovation des réseaux. Pour l’électricité, un vaste programme de remplacement des poteaux en bois par des poteaux en béton est prévu – une nécessité quand on sait que 40% des 1,6 million de poteaux actuels sont défectueux.
Le ministre Eloundou Essomba est clair : “2025 sera l’année de l’impact concret sur la vie des populations”. Son ministère concentrera ses efforts sur le transport et la distribution, avec notamment le remplacement des transformateurs vétustes et l’extension des réseaux d’eau vers les nouveaux quartiers.
Le défi est d’autant plus grand que le Cameroun tente de rattraper 25 années de sous-investissement dans ces secteurs, alors même que la population et la demande n’ont cessé d’augmenter.
Réaction du ministre Gaston Eloundou Essomba :
“2025 sera une année décisive pour l’impact concret de nos infrastructures sur la vie des populations. Nous concentrerons nos efforts sur les réseaux de transport et de distribution pour que les progrès en matière de production atteignent effectivement les ménages. Notre priorité est de moderniser les équipements vétustes et d’étendre les réseaux vers les zones mal desservies.”
Zephirin Koloko
