Diplomatie

“CEA et chefs de mission diplomatiques : vers un développement durable en Afrique centrale”

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a organisé, le 26 Septembre 2025 à Yaoundé, la première édition du déjeuner des ambassadeurs et des autres chefs de mission diplomatiques de l’Afrique centrale accrédités au Cameroun. Cette rencontre s’est tenue en présence du représentant du Ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), des chefs de mission diplomatiques, ainsi que de partenaires techniques et financiers. Jean-Luc Mastaki, Directeur du bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA, a présidé cette rencontre.

Objectifs et réalisations de la CEA
L’objectif principal de cette réunion était de présenter les activités et réalisations de la CEA en Afrique centrale, ainsi que les besoins et orientations pour l’avenir. Après la présentation du rapport par Jean-Luc Mastaki, une vidéo démontrant les réalisations du bureau de la Cea en Afrique centrale a été projetée. L’objectif de la Cea est de contribuer à la réalisation d’un développement humain et social durable, inclusif et équitable en Afrique. En effet, la Cea constate que les États membres ne sont pas toujours informés de ses activités et réalisations, ce qui peut entraîner une duplication des efforts, une inefficacité dans l’utilisation des ressources et une limitation de l’impact des initiatives de la Cea.

Les échanges de ce jour ont visé à renforcer les liens entre la CEA et les représentations des pays qui couvrent la sous-région et sont présents à Yaoundé, afin de mieux canaliser et partager les informations et engager ce dialogue qui se veut permanent par rapport aux besoins des pays. La Cea couvre 8 pays en Afrique centrale.

Le rapport présenté ce jour sur les domaines prioritaires indique le financement durable et la comptabilité du capital naturel, les projets bancables pour l’industrialisation inclusive, à l’instar du projet Cea-Cnuced en République centrafricaine, le dialogue public-privé pour la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), la mention des zones économiques spéciales pour la diversification économique, entre autres. Un supplément vert à la Zlecaf pour les États membres, comme la Guinée équatoriale et le Congo, du soutien à la 4e conférence sur la finance durable. L’autonomisation des Pme et le renforcement des capacités des décideurs, l’intégration des Pme aux chaînes de valeur régionales.

Défis et perspectives
Sous l’angle du soutien sous-régional, le rapport présente les caractéristiques du commerce transfrontalier informel en Afrique centrale, l’exploitation de l’économie bleue en Afrique centrale, la recommandation de la Zlecaf comme catalyseur pour l’autonomisation économique en Afrique centrale, le renforcement des partenariats stratégiques pour la valorisation du capital naturel.

La Cea rencontre également des défis tels que les contraintes budgétaires se traduisant par des ressources limitées, les réponses limitées aux sollicitations des États membres et pas que.

Le représentant du MINEPAT a salué cette initiative et a réaffirmé l’engagement du gouvernement camerounais à contribuer activement aux réflexions et initiatives de la Cea.

Pour les chefs de mission diplomatiques, cette rencontre officielle se veut pérenne et arrive à point nommé pour lever l’équivoque du manque d’information quant aux réalisations de la Cea. “Toutes les institutions de la Bdeac attendent l’Afrique centrale pour la mise en place du consortium sur le capital naturel”, a déclaré le représentant résident de la Bdeac Jean Robert Nkono.
Selon Anthony Minko Milame, Haut-Commissaire de la République gabonaise au Cameroun, la présentation de ce rapport sur les activités de la CEA pour les diplomates accrédités au Cameroun permet d’avoir une vue précise et détaillée des projets menés dans les pays.
Jean-Luc Mastaki a indiqué que le Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (CIE), une réunion annuelle de la Cie qui permet de suivre la mise en œuvre de son programme de travail, est aussi un moment pendant lequel l’on discute des tendances majeures et de la situation macroéconomique et sociale de la sous-région.
D’ailleurs, le 1er octobre prochain, deux bureaux sous-régionaux de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est organiseront, pour la 4e année consécutive, en collaboration avec le Ministère de l’économie et des finances, deux sessions conjointes de la CIE en visioconférence sous le thème “Investir dans les capacités de production pour un avenir résilient >>.

Les perspectives pour 2026 englobent, entre autres, les projets bancables dans l’agriculture, la pharmacie, la capitalisation des actifs naturels via la comptabilité environnementale, en accord avec les objectifs de développement durable des Nations Unies.

Marcelle Ebanda

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