Par Zephirin Koloko
Dans une tournée décisive à travers les régions du Centre et du Littoral, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a dévoilé des projets structurants qui promettent de transformer radicalement les infrastructures énergétiques et hydrauliques du pays.
Le Barrage de Nachtigal, un géant électrique en devenir
D’ici à janvier 2025, cette infrastructure énergétique tournera à plein. Les 420 MW produits à Nachtigal arriveront dans les ménages via les lignes de transport. La récente descente du Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) a permis d’évaluer le niveau d’avancement des travaux de construction des ouvrages devant rapprocher l’énergie produite par le barrage Nachtigal d’une part et d’autre part, d’apprécier les travaux réalisés par la SONATREL.
Le barrage hydroélectrique de Nachtigal marque un tournant majeur dans la production d’énergie au Cameroun. Avec une capacité impressionnante de 420 mégawatts, l’infrastructure entrera pleinement en fonction dès janvier 2025. Déjà, 300 mégawatts sont injectés dans le réseau interconnecté sud, témoignant d’une montée en puissance remarquable.
Le gouvernement a fait preuve d’une planification remarquable en développant simultanément le barrage et ses lignes de transport. Contrairement aux craintes habituelles de projets désynchronisés, Nachtigal dispose déjà d’un corridor de transport prêt à acheminer sa production électrique. Le ministre Gaston Eloundou Essomba a personnellement supervisé l’avancement des travaux, assurant que la majorité des chantiers seront livrés avant la fin du premier trimestre 2025.
Faisant le point, Gaston Eloundou Essomba a déclaré, « Les populations doivent savoir qu’il y a un travail immense qui est en train d’être fait. Ce n’est qu’une question de calendrier ».
« Il existe déjà un couloir pour amener l’énergie à Douala, mais il est nécessaire de l’upgrader pour accueillir l’énergie supplémentaire provenant de Nachtigal, ainsi que celle des autres centrales comme Songloulou et Memvele’e. Nous avons reçu instruction de construire un barrage de 420 MW à Nachtigal. Mais pour conduire ce projet, il fallait également assurer le transport de l’énergie », a-t-il poursuivi.
Douala, une métamorphose hydraulique se dessine
Sur le site du mégaprojet d’alimentation en eau potable, le gouvernement répond avec ambition au défi de l’approvisionnement urbain. Actuellement, Douala produit 250 000 mètres cubes d’eau par jour, ne couvrant que 60% des besoins de sa population en expansion.
Le nouveau projet va propulser la production quotidienne à 400 000 mètres cubes, résorbant ainsi le déficit hydrique. Cet engagement du gouvernement traduit une compréhension profonde des enjeux démographiques et infrastructurels de la métropole camerounaise.
« L’objectif du gouvernement, c’est de satisfaire les besoins des populations dans le secteur de l’eau. Dans la ville de Douala, la problématique de l’eau se pose. Le déficit ici est estimé à 250 mille mètres cubes par jour. La production ne couvre pas plus de 60% de la demande. Avec l’expansion démographique, chaque année le déficit se creuse. Il fallait donc penser un projet d’envergure permettant de couvrir ce déficit et avoir de la réserve », a expliqué le Minee.
Vision gouvernementale
Gaston Eloundou Essomba résume parfaitement l’ambition de ces projets : répondre concrètement aux besoins des populations en électricité et en eau. Chaque infrastructure, qu’il s’agisse du barrage de Nachtigal ou du projet hydraulique de Douala, s’inscrit dans une stratégie globale de développement national.
Les études sont achevées, les équipements sont en place, et le compte à rebours vers une nouvelle ère infrastructurelle a commencé. Le Cameroun se prépare à un bond technologique et social majeur.