Cinq responsables en service au ministère des Domaines, du Cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), sont suspendus pour délivrance de titres fonciers irréguliers sur le site de Mbankolo, théâtre du glissement de terrain qui a officiellement coûté la vie à 28 personnes le 8 octobre dernier.
Dans un communiqué, Henri Eyebe Ayissi, le ministre des Domaines, du Cadastre et des affaires foncières, indique qu’au terme des enquêtes prescrites et menées après la catastrophe de Mbankolo, le rapport établi que sur le corridor de la zone affectée par le sinistre, 02 titres fonciers ont été établis sur la base d’éléments de fraude, de la part de leurs demandeurs.
« Cette fraude a provoqué, la faute de l’administration, celle-ci ayant procédé à l’établissement de ces deux titres fonciers irréguliers, en l’absence des vérifications approfondies et exhaustives, concernant la situation juridique des contours des sites sollicités », précise Eyebe Ayissi.
Par ailleurs, « les agents publics reconnus auteurs ou complices des actes irréguliers ayant entraîné le retrait ou la contestation d’un titre foncier sont sanctionnés conformément à la loi portant répression des atteintes à la propriété foncière et domaniale », poursuit le Mindcaf.
Cinq responsables du Mindcaf régulièrement identifié ont été suspendus et sont passibles de poursuites judiciaires.
Pour rappel, le dimanche 8 octobre dernier, un éboulement de terrain a officiellement fait 30 morts. Cette deuxième catastrophe en l’espace d’un an à Yaoundé, après celle de novembre 2022 qui fait 15 morts et de Douala et Ngaoundéré de Juillet 2023, a soulevé une série de questions au sein de l’opinion.
L’administration est pointée du doigt et accusée de délivrer les titres fonciers sur des espaces marécageux et sur les montagnes.
Armand Ougock, Pour toute information, joindre la rédaction Aukmer au 670148354