L’ancien secrétaire d’État américain aux Affaires africaines, Tibor Nagy, a révélé que le président camerounais Paul Biya est hospitalisé à Genève, provoquant une vague de spéculation sur l’état de santé du dirigeant camerounais et l’avenir politique du pays. Cette nouvelle soulève des questions sur la stabilité politique du Cameroun en cas de vacance du pouvoir, d’autant plus que Paul Biya est au pouvoir depuis 1982 et qu’il est âgé de 91 ans.
Ce qui laisse entendre que la situation pourrait être plus grave qu’initialement supposée. L’absence prolongée de Paul Biya depuis sa participation au sommet Chine-Afrique à Pékin début septembre avait déjà suscité des spéculations sur son état de santé, selon Tibor Nagy.
“Nous assistons peut-être à la scène finale du dernier acte des 41 ans de règne du président camerounais Biya, âgé de 91 ans, qui serait à Genève pour des soins médicaux et qui n’a pas été revu depuis son départ de Pékin le 8 septembre. J’imagine toutes les manœuvres à Yaoundé !”, écrit sur X le diplomate américain.
La Constitution camerounaise prévoit que le président du Sénat assure l’intérim en cas d’empêchement du chef de l’État, mais le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, âgé de 89 ans, fait lui-même l’objet de rumeurs concernant son état de santé, compliquant davantage la situation.
Les autorités camerounaises n’ont pas encore réagi officiellement à l’annonce de Tibor Nagy, ce qui alimente les inquiétudes et les spéculations. L’opposition et la société civile camerounaises appellent à plus de transparence sur l’état de santé du président et sur la gestion des affaires de l’État en son absence.
Le Cameroun est déjà confronté à de nombreux défis, notamment la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que des difficultés économiques exacerbées par la pandémie de COVID-19. La communauté internationale observe de près ces développements, consciente de l’importance stratégique du Cameroun dans la région d’Afrique centrale.
Arou