Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a fait le point sur l’état d’avancement des infrastructures routières lors du Salon de l’action gouvernementale (Sago 2025), mardi 1er juillet à Yaoundé.
Accompagné de ses collaborateurs et du Secrétaire d’État, le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi s’est montré optimiste quant à l’évolution du réseau routier, malgré les défis financiers et techniques auxquels fait face le pays.
Ngaoundéré-Garoua, au cœur des priorités
« Nous allons bientôt lancer le chantier Ngaoundéré-Garoua », a annoncé le ministre, précisant que ce projet de 242 kilomètres sera réalisé en cinq lots. « En ce moment où nous parlons, le partenaire financier qui est la Banque Africaine de Développement a déjà émis une partie de son avis sur trois lots sur cinq », a-t-il détaillé.
En attendant le démarrage officiel des travaux, « les équipes du ministère des Travaux publics se déploient pour des travaux en régie pour améliorer la circulabilité, pour une vitesse de circulation comprise entre 60 et 70 kilomètres par heure », permettant d’avoir « moins de nids de poules, moins de bandes dégradées ».
L’autoroute Yaoundé-Douala progresse
L’autoroute reliant les deux principales métropoles du pays continue son développement. La phase 1, longue de 60 km reliant Yaoundé à Bibodi, est déjà ouverte à la circulation. La phase 2, de Bibodi à Douala-Dibamba, actuellement en cours, vise à étendre l’autoroute sur 141 km supplémentaires, avec des bretelles de raccordement, a fait savoir l’ingénieur de l’Etat.
Développement de la région de l’Est
« Dans la région de l’Est, nous avons structuré un programme d’aménagement territorial », a expliqué l’architecte du réseau routier camerounais lors de l’interview. Ce programme comprend deux phases : la première vise la construction de la route Batouri-Yokadouma sur 156 kilomètres, tandis que la deuxième phase reliera Yokadouma à Moloundou, jusqu’à la frontière du Congo.
Ring Road, avancées malgré les difficultés
Concernant la route nationale numéro 11, plus connue sous le nom de Ring Road, Emmanuel Nganou Djoumessi a fait état d’un projet en cours sur plusieurs sections totalisant 340 kilomètres. « Les sections sous construction comprennent Kumbo-Ndu, Ndu-Nkambe et Nkambe – Misaje », le gestionnaire du patrimoine routier national.
Le patron des Travaux publics a reconnu des difficultés sur le tronçon Nkambe-Misaje : « C’est seulement 18 kilomètres, mais nous avons des difficultés. Nous travaillons pour trouver des solutions à ces difficultés. » Il s’est néanmoins montré confiant : « Je voudrais vous assurer que les travaux se déroulent correctement sur la Ring Road. »
Entretien routier, un défi majeur
Le pilote de la modernisation routière a souligné l’importance de la maintenance routière, identifiée comme l’une des principales difficultés du secteur. « Nos principales difficultés sont la maintenance parce que la dégradation se déroule très rapidement », a-t-il admis.
Pour répondre à ce défi, une allocation de 54 milliards de FCFA a été mise à disposition sur le budget d’investissement public 2025. Les entreprises ont été sélectionnées pour intervenir sur les axes routiers d’importance économique vitale : Yaoundé-Douala, Douala-Bafoussam, Yaoundé-Ayos-Bonis, et Bertoua-Garoua-Boulai.
Un optimisme mesuré
« Nous avons de bonnes raisons d’être optimistes sur la situation du réseau routier », a déclaré l’ordonnateur des grands travaux tout en reconnaissant que « nous avons des arceaux routiers dont l’état de dégradation est resté très préoccupant ».
Il a également évoqué le projet Mora-Dabanga-Kousseri : « Nous avons pratiquement fini avec la proposition d’attribution et nous attendons l’avis de la Banque mondiale. »
Concernant le rythme d’exécution des travaux, le ministre s’est montré réaliste : « C’est vrai que le rythme d’exécution n’est pas tout à fait satisfaisant, mais je pense que la situation de la trésorerie devra s’améliorer. »
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