L’Extrême-Nord du Cameroun a été une nouvelle fois endeuillé par une attaque sanglante attribuée au groupe terroriste Boko Haram. Dans la nuit d’hier, aux environs de 22 heures locales (21h TU), des membres de la faction JAS (Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad) ont perpétré un massacre dans le village de Ldamang, situé dans l’arrondissement de Mokolo, département du Mayo-Tsanaga, apprend-Aukmer de sources sécuritaires concordantes.
Toujours selon ces sources sécuritaires qui ont requis l’anonymat, le bilan est lourd : dix personnes ont perdu la vie lors de cette attaque. Les assaillants, arrivés à moto selon le mode opératoire désormais caractéristique du groupe terroriste, ont pris pour cible la population civile.
Cette nouvelle attaque s’inscrit dans un contexte sécuritaire particulier, survenant en pleine opération Haskanite menée par les forces de défense tchadiennes et pendant les offensives de l’armée nigériane contre les positions terroristes dans le lac Tchad.
« C’est une tactique bien connue de ces groupes », explique notre source sécuritaire.
« Lorsque des opérations militaires d’envergure sont en cours, les insurgés se replient vers les zones périphériques et en profitent pour lancer des raids contre les communautés civiles », poursuit le soldat camerounais de la FMM.
Ce schéma n’est pas sans rappeler la période des opérations Lake Sanity menées par la Force Multinationale Mixte (FMM). À l’époque, alors que ces opérations battaient leur plein, les communautés camerounaises situées le long de la frontière avec le Nigéria avaient connu une recrudescence d’attaques similaires.
Cette tragédie démontre la vulnérabilité des populations frontalières et la capacité d’adaptation des groupes terroristes qui, malgré les offensives militaires, parviennent à maintenir leur capacité de nuisance dans la région.
Aukmer
