Le Ministre des Travaux Publics a réaffirmé, ce lundi 2 juin 2025, la détermination du Cameroun à consolider ses relations avec les entreprises françaises spécialisées dans les infrastructures routières. Cette volonté s’est exprimée lors d’une audience accordée à une délégation d’investisseurs français menée par M. Armand de Rugy, Directeur Afrique d’EGIS et représentant de MEDEF International.
Un marché de 300 millions de consommateurs en ligne de mire
La rencontre, qui a réuni six responsables d’entreprises membres du MEDEF International et les cadres du Ministère des Travaux Publics, a mis en lumière les opportunités considérables qu’offre le marché camerounais. “Le Cameroun, hub régional au cœur de l’Afrique centrale, représente un marché de près de 300 millions de personnes et offre un environnement stable pour les investisseurs”, a déclaré le Ministre des Travaux Publics.
Cette position géographique stratégique fait du Cameroun une porte d’entrée privilégiée vers l’ensemble de la sous-région, renforçant son attractivité pour les investisseurs internationaux.
Des projets ambitieux au programme
Les discussions ont porté sur les priorités nationales en matière d’infrastructures, notamment la construction d’une usine à bitume et les grands projets inscrits dans le programme d’infrastructures 2020-2030. Le Ministre a souligné l’importance cruciale des partenariats public-privé (PPP) pour accélérer la réalisation des infrastructures routières, véritables moteurs de la croissance économique du pays.
Cependant, les autorités camerounaises n’ignorent pas les défis du secteur. Le Ministre a évoqué “l’environnement de plus en plus concurrentiel dans le secteur BTP et les exigences de la commande publique”, soulignant la nécessité d’adapter les stratégies aux réalités du marché.
Une coopération axée sur l’innovation et le transfert de compétences
MEDEF International, qui accompagne les entreprises françaises à l’étranger sans recours aux subventions publiques, a manifesté un vif intérêt pour une collaboration concrète avec le Cameroun. Les échanges ont notamment porté sur trois axes prioritaires : le transfert de technologies, le financement innovant et le renforcement des compétences locales.
Cette approche s’inscrit parfaitement dans les objectifs du Plan National de Développement (PND) à l’horizon 2030, qui vise à faire du Cameroun un pays émergent grâce à une industrialisation soutenue et des infrastructures modernes.
Vers un partenariat gagnant-gagnant
Les deux parties ont insisté sur l’importance d’une approche équilibrée, alliant l’expertise technique française au dynamisme et aux ressources camerounaises. Cette synergie devrait permettre de créer de la valeur ajoutée tant pour les entreprises françaises que pour l’économie camerounaise.
L’audience de ce 2 juin marque ainsi une nouvelle étape dans le positionnement du Cameroun comme destination privilégiée pour les investissements internationaux, consolidant son statut de locomotive économique en Afrique centrale.
Aukmer
Le Cameroun mise sur l’expertise française pour booster ses infrastructures routières
