Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux Publics (Mintp), a reçu l’Ambassadeur chinois Wang Yingwu en fin de mission, l’occasion de dresser un bilan positif d’une coopération qui a transformé le paysage routier camerounais.
La salle d’audience du Ministère des Travaux Publics (Mintp) a accueilli ce mardi une rencontre entre le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi et l’Ambassadeur de Chine au Cameroun, Wang Yingwu, arrivé au terme de sa mission diplomatique. Cette entrevue de vingt minutes, empreinte de cordialité, a permis aux deux hommes de faire le point sur une décennie de coopération sino-camerounaise dans le secteur des infrastructures routières, marquée par des réalisations d’envergure.
Bilan de réalisations concrètes
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis le renforcement des liens bilatéraux entre Yaoundé et Pékin, la Chine s’est imposée comme le partenaire privilégié du Cameroun dans le domaine des travaux publics. Le portefeuille de projets réalisés ou en cours témoigne de l’ampleur de cette collaboration : la construction stratégique de la Nationale 15 reliant Ntui à Mankim, la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala qui désenclave les deux principales métropoles économiques du pays, ou encore les travaux actuellement en cours sur les axes Awae-Esse-Soa et Akokan-Batouri.
Cette coopération ne se limite pas aux seules routes. Le pont sur le fleuve Nyong à Malombo, ouvrage d’art indispensable au désenclavement de plusieurs localités, ainsi que l’imposant immeuble siège du Mintp, illustrent la diversité des interventions chinoises sur le territoire camerounais. Ces infrastructures, véritables catalyseurs de développement économique, participent à la modernisation du réseau de transport national et à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Reconnaissance mutuelle
« Le Cameroun est un pays propice au développement et notre partenariat en est la preuve », a déclaré l’Ambassadeur Wang Yingwu, soulignant le climat favorable qui a permis la concrétisation de ces ambitieux projets. Cette appréciation positive du terrain camerounais par le diplomate chinois reflète la stabilité institutionnelle et la volonté politique qui ont facilité la mise en œuvre des programmes d’infrastructures.
De son côté, Nganou Djoumessi n’a pas manqué d’exprimer la gratitude du gouvernement camerounais. « Votre leadership a permis de financer et de concrétiser des projets majeurs pour notre pays. Nous espérons poursuivre et intensifier cette collaboration », a-t-il souligné, mettant en avant le rôle déterminant de la Chine dans la transformation du paysage infrastructurel national.
Modèle de coopération Sud-Sud
Cette audience s’inscrit dans une logique de continuité qui dépasse les mandats diplomatiques individuels. Les deux responsables ont réaffirmé leur volonté commune de maintenir ce partenariat « gagnant-gagnant », concept cher à la diplomatie chinoise contemporaine. Pour le Cameroun, cette coopération représente un levier essentiel de sa stratégie de développement infrastructurel, tandis que pour la Chine, elle s’inscrit dans sa politique d’expansion économique en Afrique centrale.
L’enjeu pour les deux pays sera désormais de capitaliser sur ces acquis pour aborder de nouveaux défis : modernisation du réseau routier secondaire, développement des infrastructures numériques, ou encore renforcement des capacités techniques locales. Cette coopération, initiée il y a plus d’une décennie, semble promise à un avenir durable, portée par des résultats tangibles et une compréhension mutuelle des enjeux de développement.
L’ambiance conviviale qui a caractérisé cette rencontre d’adieu témoigne de la solidité des relations bilatérales construites au fil des années. Au-delà des personnalités qui se succèdent aux postes de responsabilité, c’est bien un partenariat stratégique de long terme qui s’est consolidé entre Yaoundé et Pékin dans le domaine crucial des infrastructures de transport.
Aukmer
Infrastructures routières, Yaoundé et Pékin célèbrent une décennie de partenariat
