Une réunion de crise s’est tenue le 22 avril 2025 au Ministère des Travaux Publics (MINTP) pour tenter de sauver le projet d’aménagement de la route Bogo-Pouss, menacé par des retards considérables alors que l’échéance du financement approche à grands pas.
En présence du Conseiller Économique de l’Ambassade de la République populaire de Chine et des représentants des entreprises chinoises CGCOC GROUP et XCCG GROUP, le Ministre des Travaux Publics a sonné l’alarme sur l’état préoccupant du chantier. L’examen détaillé réalisé le 15 avril dernier a révélé des chiffres alarmants : alors que 80% des délais sont déjà consommés, la section Bogo-Guirvidig confiée à CGCOC GROUP n’affiche qu’un taux d’exécution de 35%, tandis que la section Guirvidig-Pouss, sous la responsabilité de XCCG, plafonne à seulement 21% de réalisation.
Le temps presse. Les accords de financement expirent au 31 décembre 2025, laissant moins de huit mois aux entreprises pour achever des travaux considérablement en retard. Face à cette situation critique, le Ministre a fixé une nouvelle échéance encore plus serrée : fin septembre 2025.
Si l’entreprise CGCOC GROUP semble avoir accéléré la cadence des travaux récemment, montrant une volonté de rattrapage, la situation est plus préoccupante pour XCCG dont les travaux principaux demeurent à l’arrêt, l’entreprise se limitant actuellement à l’exécution des ouvrages hydrauliques.
Pour redresser la barre, le Maître d’ouvrage a défini des objectifs précis et non négociables : porter à 20 km le linéaire de mise en œuvre du corps de remblai et de la couche de base sur l’axe principal, achever la mise en œuvre de la couche de fondation, réaliser 40 ouvrages hydrauliques et poser 4 000 mètres linéaires de caniveaux bétonnés au niveau des voiries urbaines.
Le Ministre a également instruit l’élimination rapide de toutes les contraintes entravant l’avancement du projet et exigé une reprise immédiate des travaux sur la section Guirvidig-Pouss, la plus en retard. Une collaboration renforcée entre toutes les parties prenantes et une dynamique d’ensemble ont été vivement encouragées pour rattraper les écarts enregistrés.
Cette concertation, qui s’est déroulée dans un esprit de convivialité, témoigne de la volonté de préserver le partenariat Cameroun-Chine tout en garantissant l’achèvement de cette infrastructure routière vitale pour le développement régional.
Aukmer
Route Bogo-Pouss, course contre la montre pour sauver un financement de 63,16 km
