L’affaire des fausses déclarations de naissance au sein de l’armée et de la gendarmerie prend de l’ampleur. Le 22 août dernier, le ministère des Finances a révélé que 12 846 faux actes de naissance avaient été déclarés par des membres de ces corps entre 2010 et 2021. Cette fraude massive visait à bénéficier indûment d’allocations familiales à la retraite.
L’enquête, menée conjointement par les ministères des Finances et de la Défense ainsi que la délégation générale à la sûreté nationale, a été déclenchée suite à une augmentation suspecte des dépenses liées à ces allocations. Le système prévoit en effet une prime pour les enfants de plus de 16 ans (militaires) ou 20 ans (policiers) élevés pendant la carrière.
La fraude ne se limite pas aux personnels actifs. 4 300 retraités ont également été impliqués dans ce système de fausses déclarations. Le ministère des Finances souligne que cette pratique a “engendré une détérioration croissante de la soutenabilité du système des retraites”.
Face à ces révélations, les autorités ont suspendu le versement des allocations concernées, provoquant le mécontentement des bénéficiaires. Un dispositif de régularisation a été mis en place, permettant déjà à 52 dossiers sur 110 examinés d’être régularisés.
Cette affaire soulève des questions sur l’intégrité de certains membres des forces de l’ordre et de l’armée, ainsi que sur l’efficacité des contrôles en place. Les autorités devront certainement renforcer leurs mécanismes de vérification pour éviter que de telles fraudes ne se reproduisent à l’avenir.
Arou
