Le Cameroun rentre bredouille des Jeux Olympiques de Paris 2024, un bilan catastrophique qui souligne l’incompétence flagrante du ministre des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouellé Kombi. Malgré une délégation pléthorique, les six athlètes camerounais alignés ont tous été éliminés, laissant le pays sans la moindre médaille.
Les espoirs de la nation reposaient notamment sur Emmanuel Eseme, recordman africain du 100 mètres. Malheureusement, l’athlète de 30 ans n’a pu faire mieux qu’une quatrième place en demi-finale avec un temps de 10 secondes, insuffisant pour accéder à la finale remportée par l’Américain Noah Lyles.
Linda Angounou, repêchée pour le 400 mètres haies dames, n’a pas réussi à créer la surprise lors de sa course du 5 août. La judokate Richelle Anita Soppi Mbella s’est inclinée dans la catégorie des +78 kg face à la Japonaise Akira Sone, victime d’une préparation inadéquate. Sarah Hanffou en tennis de table et Georgio Armani Kamseu en natation ont également quitté la compétition prématurément.
Fiasco
Ce fiasco olympique est directement imputable à Narcisse Mouellé Kombi, dont la gestion du ministère des Sports est vivement critiquée depuis sa prise de fonction en 2019. Accusé de privilégier le football au détriment des 53 autres fédérations sportives du pays, le ministre semble plus intéressé par l’enrichissement personnel que par le développement du sport camerounais.
Bien que le Cameroun compte 54 fédérations sportives, le ministre semble obsédé par le football, qui génère le plus d’argent. Depuis 2021, sa relation avec la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) est devenue particulièrement conflictuelle. Cette focalisation excessive sur le football et les batailles incessantes avec la FECAFOOT semblent motivées par des intérêts personnels, au détriment du développement global du sport camerounais. Des rumeurs persistent sur son désir de s’enrichir et de financer la construction d’un hôtel dans son village natal, plutôt que de soutenir équitablement toutes les disciplines sportives.
Cette approche déséquilibrée a clairement nui à la préparation et aux performances des athlètes camerounais dans les autres disciplines, comme en témoignent les résultats désastreux aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Désordre de Mouellé Kombi dans le volley-ball
La situation chaotique de la Fédération Camerounaise de Volley-ball (FECAVOLLEY) illustre parfaitement les dysfonctionnements sous l’ère Mouellé Kombi. Malgré une décision de justice claire désignant Julien Serge Abouem comme président légitime, Bello Bourdanne, soutenu par le ministre, continue de se présenter illégalement comme président de la fédération, au mépris des institutions.
L’échec retentissant aux Jeux Olympiques de Paris 2024 n’est que la partie émergée de l’iceberg. Il est temps que des changements profonds soient opérés à la tête du sport camerounais pour redonner aux athlètes les moyens de briller sur la scène internationale.
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