Le 19 juin, la Société Générale Cameroun (SGC) a transféré près de 8 milliards de FCFA à la Caisse des dépôts et consignations (Cdec), après avoir été mise en demeure pour non-respect de la date limite du 31 mai 2024. Cette échéance avait été fixée par un décret du Premier ministre du 1er décembre 2023, encadrant le transfert des fonds et valeurs vers cette institution financière.
Les fonds transférés, d’une valeur totale de 7 921 558 018 FCFA, proviennent de comptes inactifs et d’avoirs en déshérence. Ces fonds sont désormais logés dans des sous-comptes dédiés de la Cdec, ouverts dans les livres de la filiale locale du groupe bancaire français Société Générale. La signature d’un procès-verbal entre Richard Evina Obam, directeur général de la Cdec, et Victor Noumoué, directeur général adjoint de la SGC, a officialisé cet acte.
Richard Evina Obam a souligné l’importance de ce transfert, précisant que la mise en demeure de la SGC faisait suite au non-respect de la date limite initiale. Il a également salué la collaboration entre les deux institutions pour parvenir à un accord satisfaisant. « Nous avons eu des discussions parfois houleuses avec la SGC, mais c’était pour des raisons de clarifications juridiques et techniques. Dieu merci, nous avons réussi à parvenir à un consensus sur les sommes à reverser, qui s’élèvent à 7,9 milliards de FCFA, soit le plus gros transfert depuis le début de cette opération », a-t-il déclaré.
Victor Noumoué a expliqué que le retard était dû à la nécessité de clarifications, mais a exprimé sa satisfaction de voir la SGC finaliser le transfert dans les délais impartis par la mise en demeure. « Nous avons pris un peu de retard en raison de certaines zones d’ombre qu’il fallait éclaircir avant de signer cette convention. Je suis très heureux que nous ayons pu atteindre ce point », a-t-il déclaré, ajoutant que la Cdec est un « nouveau partenaire » pour les banques et que la SGC est prête à travailler avec elle. La Cdec, cependant, se réserve le droit d’entreprendre des audits externes ou des missions de vérification pour garantir la sincérité des transferts.
Les deux parties ont également convenu de formaliser les modalités d’échange d’informations et de gestion des réclamations clients dans une convention-cadre à venir. Richard Evina Obam a mentionné que d’autres institutions bancaires avaient également reçu des mises en demeure similaires pour assurer le respect de leurs obligations envers la Cdec. Il a réitéré sa détermination à utiliser les mesures coercitives prévues par la loi pour contraindre les banques retardataires à transférer les ressources dues à son institution.
Armand Ougock, 670148354