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Proposition de réforme électorale au Cameroun, un débat intense s’ouvre

Proposition de réforme électorale au Cameroun, un débat intense s’ouvre
Un débat houleux secoue actuellement le Cameroun autour d’un document viral sur WhatsApp, prétendant que des amendements au code électoral sont en cours de préparation. L’une des réformes proposées stipule que tout candidat à la présidentielle doit avoir milité au sein de son parti pendant au moins trois ans.
Atteinte à l’autonomie des partis politiques

Un débat houleux secoue actuellement le Cameroun autour d’un document viral sur WhatsApp, prétendant que des amendements au code électoral sont en cours de préparation. L’une des réformes proposées stipule que tout candidat à la présidentielle doit avoir milité au sein de son parti pendant au moins trois ans.
Atteinte à l’autonomie des partis politiques
La première objection majeure concerne l’ingérence dans les affaires internes des partis politiques. Les règles de sélection des candidats sont généralement définies par les statuts internes des partis, reflétant la volonté de leurs membres. Imposer une obligation de militance de trois ans limiterait la liberté des partis de choisir leurs candidats et d’organiser leur fonctionnement interne.
Respect des droits acquis et non-rétroactivité des lois
Un autre point de contestation est le principe de non-rétroactivité des lois. Selon la jurisprudence, les droits établis par des lois antérieures ne peuvent être modifiés par de nouvelles réglementations. Par conséquent, les statuts des partis politiques qui consacrent des droits en matière d’investiture ne devraient pas être modifiés rétroactivement. Ce principe assure la stabilité des règles et protège les membres des partis contre des changements arbitraires.
Conséquences politiques et motivations cachées
L’impact politique de cette proposition est également notable. Certains analystes estiment que l’exigence de trois ans de militance pourrait être une stratégie pour empêcher la candidature de Franck Emmanuel Biya, récemment affilié au Rdpc. Cette situation alimente les spéculations sur les motivations politiques derrière cette réforme, suscitant des doutes sur un éventuel agenda caché.
Priorité à la transparence électorale
Au lieu de recourir à des manœuvres susceptibles d’exclure injustement certains candidats, il est suggéré de focaliser les efforts sur l’amélioration de la transparence électorale. Mettre en place des mécanismes pour garantir des élections justes et équitables est essentiel pour éviter des crises politiques. En promouvant la transparence et les principes démocratiques, le Cameroun peut renforcer son système politique et encourager une participation citoyenne inclusive.
La proposition d’exiger trois ans de militance pour l’éligibilité à la présidentielle suscite des préoccupations légitimes sur l’ingérence dans les affaires des partis politiques et la non-rétroactivité des lois. En privilégiant la transparence électorale et le respect des principes démocratiques, le Cameroun peut avancer vers des élections justes et équilibrées en 2025.
Armand Ougock, 670148354

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