Le monde du travail a vibré le 1er Mai 2024 sur lensemble du territoire national avec en prime un déploiement très coloré au célèbre boulevard de la capitale. Les travailleurs du privé, public, parapublic et du secteur informel ont fièrement battu le macadam sous un soleil ardent, en vue de célébrer et marquer leur attachement au travail.
Cette cérémonie très courue marquait ainsi la fin de « la semaine des travailleurs » avec des activités diverses et variées. Autour du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale qui présidait cet événement, la quasi-totalité des membres du gouvernement et les responsables des structures rattachées se sont mobilisés pour rendre un hommage mérité aux travailleurs camerounais.
La grande marche des travailleurs au boulevard du 20 Mai rythmée par trois Fanfares de renom a vu passer devant la tribune officielle des agriculteurs, vendeurs à la sauvette, travailleurs de toutes catégories, etc sous des ovations nourries. Selon la formule consacrée, le travail éloigne de nous le vice, lennui et le besoin. Considéré à juste titre comme le pilier indéfectible de lépanouissement socioéconomique, du progrès et du développement ; il (le travail) mérite dêtre célébré.
Dans son discours de circonstance, le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale Grégoire Owona a rappelé les actions menées par lEtat en faveur dun dialogue social porteur de progrès pour le Cameroun. Il poursuit : « Le dialogue Social nest ni un slogan, ni une solution miracle, mais un moyen sûr de trouver des solutions durables aux problématiques du milieu professionnel. Il sagit alors de privilégier des cadres de concertation dédiés et faire confiance aux interlocuteurs compétents, afin de garantir la productivité des entreprises et la paix sociale, levier de la prospérité ».
La 138ème édition de la Fête du Travail a résonné au Cameroun comme à laccoutumé avec un écho et une euphorie contagieuse sous le label : « Dialogue Social constructif : Facteur de promotion du travail décent et de progrès social ». Ce thème évocateur et incitatif, particulièrement adressé au triptyque « Employé Patronat – Administration » appelle ces acteurs à rester en permanence ouvert au dialogue, pourparlers et négociations, considérés comme la clé de voute dun environnement socioprofessionnel propice à lharmonie sociale et à la paix.
Pendant leurs speeches les leaders des Confédérations syndicales sont revenues sur la revalorisation du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel Garanti) qui reste et demeure une préoccupation de premier ordre en dépit de la dernière augmentation ; ils nont pas oublié le faible taux denregistrement des travailleurs au fichier dimmatriculation à la CNPS, ainsi que lexhortation des patron (employeurs ) à respecter non seulement le SMIG revalorisé à 42 000 frs environ, mais aussi et surtout le paiement mensuels réguliers des salaires aux travailleurs. Ce qui va en droite ligne avec cette interpellation que le patronat et ladministration devrait tenir en guise de boussole : « Dans la dynamique damélioration des conditions de travail au Cameroun, notre but ultime demeure la promotion du travail décent » ; Dixit S.E. Paul Biya.
Il convient de mentionner que des témoignages issus du pays profond révèlent que malgré des difficultés conjoncturelles, la mobilisation des travailleurs a battu des records de participation à cet événement. Dans le Sud-ouest à Manfé, le Sud à Ebolowa, le Centre à Mbandjock, idem pour les 360 arrondissements que compte le Cameroun, la mobilisation a été forte, avec en sus des travailleurs solennellement décorés au nom du Président de la République.
Source : 21st Centurys Ch. Patrice J. Djomo
