La capitale camerounaise retient son souffle à quelques heures du combat très attendu entre Francis Ngannou et Renan Ferreira à Riyad. Le “fils du pays”, qui n’a plus combattu en MMA depuis près de trois ans, suscite un engouement sans précédent dans les rues de Yaoundé.
Les bars et restaurants de Yaoundé se préparent à accueillir des milliers de supporters pour la diffusion du combat en direct dans la nuit de samedi à dimanche. De Bastos à Mvog-Mbi, en passant par le quartier Omnisport, les affiches du “Predator” fleurissent sur les devantures des établissements.
« Nous attendons plus de 300 personnes dans notre établissement », confie P. Mballa, propriétaire d’un sports-bar à Bastos. « Depuis une semaine, les réservations ne cessent d’affluer. Les gens veulent voir leur champion retrouver sa cage ».
Un symbole national
L’histoire de Francis Ngannou, parti des sablières du Cameroun pour devenir une star mondiale des sports de combat, continue d’inspirer la jeunesse camerounaise. « Francis est plus qu’un athlète, c’est un modèle de réussite pour nous tous », explique J. Etoga, entraîneur dans une salle de boxe du quartier Essos.
Mobilisation populaire
Plusieurs fan-clubs organisent des rassemblements. Les salles de sport prévoient des projections spéciales. Les réseaux sociaux camerounais s’enflamment avec le hashtag #NgannouPride
Une nuit qui s’annonce longue
Malgré l’heure tardive du combat, les Yaoundéens sont déterminés à soutenir leur champion. « On ne dormira pas tant qu’on n’aura pas vu Francis lever les bras », assure Marie Eyenga, présidente d’un fan-club local.
Le combat, prévu à Riyad en Arabie Saoudite, sera diffusé en direct au Cameroun vers 2h du matin. Une victoire de Ngannou provoquerait sans doute des scènes de liesse dans les rues de la capitale, comme lors de ses précédents succès.
Enjeu national
« Ce combat dépasse le cadre sportif », affirme E. Mbida, chroniqueur sportif. « C’est tout un pays qui espère voir son ambassadeur reprendre sa couronne de roi des poids lourds en MMA ».
Yaoundé s’apprête donc à vivre une nuit historique, oscillant entre tension et espoir, unis derrière leur champion qui n’a jamais oublié ses racines camerounaises malgré sa réussite internationale.
Arou
