Le 30 juillet 2024, une opération d’envergure contre le trafic de stupéfiants s’est déroulée à Yaoundé. Sous l’égide du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, les autorités camerounaises ont procédé à la destruction publique de 1,6148 tonne de cannabis à la décharge de Nsam.
Cette action fait suite à une importante saisie effectuée le 2 juillet, résultat d’une opération coordonnée par les services de renseignement de la police. La drogue confisquée, répartie dans 62 sacs, représente une valeur marchande estimée à près de 400 millions de FCFA.
Lors de l’événement, le ministre Atanga Nji a salué l’efficacité de la collaboration entre les forces de sécurité et les autorités administratives et judiciaires. Il a réaffirmé la détermination du gouvernement à lutter contre ce fléau, suivant les directives strictes du chef de l’État.
“Le trafic de drogue alimente la criminalité dans nos villes. La destruction de ce stock envoie un message fort aux trafiquants”, a déclaré le ministre à la radio nationale. Il a souligné l’importance de détruire publiquement les saisies pour éviter tout risque de réintroduction dans les circuits illégaux.
L’opération a également conduit à l’arrestation de cinq individus suspectés d’appartenir à un réseau de trafic opérant depuis la région du Nord-Ouest, en passant par l’Ouest, jusqu’au Grand Nord.
Les statistiques du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) révèlent l’ampleur du problème : 21% des Camerounais ont déjà expérimenté une drogue dure, et 10% en sont des usagers réguliers, dont 60% sont des jeunes de 20 à 25 ans. Le cannabis reste la substance la plus consommée (58,54% de prévalence), suivi par le Tramadol (44,62%).
Face à ces chiffres alarmants, les autorités s’engagent à poursuivre leurs efforts avec “la plus grande énergie” pour combattre ce phénomène qui menace particulièrement la jeunesse camerounaise.
Aukmer