Le conflit Fecafoot-Minsep et Onies révèle un constat alarmant qui fait froid dans le dos. Aucun stade construit sous Paul Biya 42 ans de pouvoir, ne peut accueillir une rencontre internationale à l’heure actuelle. Le Cameroun, cinq fois victorieux à la CAN (1984, 1988, 2000, 2002 et 2017) et deux fois finaliste malheureux (1986 et 2008), véritable poids lourd du football africain, serait donc un géant au pied d’argile.
Dans une nouvelle correspondance adressée à la Fecafoot, l’Office National des Infrastructures et des Équipements Sportifs (ONIES) maintient fermement sa position.
Selon la structure en charge de l’entretien, la maintenance, l’exploitation, la sécurisation, le développement et la pérennisation des infrastructures et équipements sportifs, le match Cameroun-Namibie ne peut se dérouler qu’au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo à Yaoundé, construit en 1972.
Face à l’insistance de l’instance faîtière du football camerounais, qui opte pour le stade Roumde Adjia de Garoua, M. Ewane a clairement exprimé les menaces et risques encourus : « Avec votre insistance à vouloir absolument faire jouer cette rencontre à Garoua, vous prenez donc le risque d’une cacophonie et de troubles dont vous assumerez l’entièreté des conséquences », écrit-il.
L’Onies évoque des délais serrés, la Fecafoot ayant sollicité l’utilisation du stade Roumde Adjia tardivement, le 26 août 2024, laissant peu de temps pour les inspections nécessaires.
De plus, l’état des infrastructures pose problème : « Le stade de Garoua n’a pas accueilli de match international depuis près d’un an, nécessitant une inspection approfondie et d’éventuelles réparations », fait remarquer M. Ewane.
Par ailleurs, l’Onies souligne l’impossibilité de délivrer un certificat attestant que le stade répond aux exigences de la CAF dans les délais impartis.
Le fait qu’aucun stade construit sous le règne du président Paul Biya ne puisse actuellement accueillir un match international soulève des questions sur l’état des infrastructures sportives au Cameroun et sur la gestion à long terme de ces installations.
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