Le jeudi 13 mars, à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé, a eu lieu la cérémonie officielle de lancement du nouveau plan stratégique national de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et nutritionnelle (PSN SRMNIA-NUT). Cette initiative vise à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs de la population camerounaise.
La cérémonie, présidée par le Pr Louis Richard Ndjock, secrétaire général du Ministère de la Santé publique, représentant le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, a réuni plusieurs personnalités, notamment la représentante de l’UNFPA, la conseillère technique n°2 auprès du Minsanté, l’inspecteur général des services administratifs du Minsanté, le représentant de l’OMS, le Dr Magaran Monzo Bagayoko, le représentant d’Africa CDC et les délégués régionaux de la santé publique. D’autres personnalités ont également assisté à la cérémonie, témoignant de l’importance de ce lancement.
Un problème de santé publique majeur
La morbidité et la mortalité maternelle, néonatale, infanto-juvénile, ainsi que les problèmes de santé des jeunes, constituent des enjeux cruciaux de santé publique en Afrique. Les facteurs qui influencent la lenteur des progrès sur le continent incluent le faible nombre de personnes qualifiées lors de l’accouchement, la faible prévalence et l’adoption de contraceptifs modernes, ainsi que les besoins élevés non satisfaits en matière de soins obstétricaux et néonataux d’urgence. Les violences sexuelles et sexistes, ainsi que les taux de fécondité élevés chez les adolescentes, constituent également des défis importants à relever.
Des indicateurs préoccupants
Au Cameroun, malgré les progrès réalisés en matière de santé, les indicateurs sont préoccupants. Le taux de mortalité maternelle est de 406 décès pour 100 000 naissances vivantes, tandis que le taux de mortalité néonatale est de 28 décès pour 1 000 naissances vivantes. Le taux de mortalité infantile est de 48 décès pour 1 000 naissances vivantes chez les enfants de moins de 5 ans.
Les objectifs du nouveau plan
Le nouveau plan stratégique national de santé reproductive vise à fournir un accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive. Il comporte plusieurs axes, entre autres, la couverture santé universelle et le chèque santé, l’accès aux soins de santé de la reproduction pour les adolescents, les jeunes et les personnes âgées, ainsi que la nutrition pour éradiquer la malnutrition aiguë et chronique.
Un budget prévisionnel de plus de 308 milliards
La mise en œuvre de ce nouveau plan nécessite une mobilisation importante de ressources pour un budget prévisionnel estimé à plus de 308 milliards de francs CFA.
Un partenariat avec les organisations internationales
Le Cameroun bénéficie du soutien des organisations internationales, telles que l’OMS, l’UNICEF, CDC Africa, l’UNFPA et bien d’autres, pour la mise en œuvre de ce nouveau plan. La représentante de l’UNFPA a déclaré : « Les Nations unies et plus précisément l’UNFPA se réjouissent de ce lancement, qui est un accélérateur de l’atteinte de plusieurs objectifs de développement durable (ODD), notamment sur le plan sanitaire, dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale, infantile, la malnutrition, la santé des adolescents et en matière de santé sexuelle et reproductive. La mobilisation des ressources est alors nécessaire pour la mise en œuvre de cette feuille de route. »
La mobilisation des ressources
La mobilisation des ressources est nécessaire pour la mise en œuvre de ce nouveau plan. Louis Richard Ndjock, secrétaire général du Ministère de la Santé publique, a exprimé sa gratitude envers toutes les parties prenantes, notamment le Premier ministre, chef du gouvernement, et le président de la République, Paul Biya, et a insisté sur la contribution sans relâche à la réalisation de ce plan stratégique.
Vers une meilleure santé pour tous
Le lancement de ce nouveau plan stratégique national de santé reproductive marque ainsi une étape importante vers l’amélioration de la santé et des droits sexuels et reproductifs de la population camerounaise. Le Cameroun est donc en bonne voie pour atteindre les objectifs de développement durable.
Marcelle Ebanda