La deuxième journée de cette revue a accordé une attention particulière au projet de réhabilitation de la route Mora-Tchakamari, long de 22 kilomètres, qui revêt une importance capitale pour le développement de la région de l’Extrême-Nord.
Confiés à l’entreprise SOTCOCOG S.A. et supervisés techniquement par le groupement Alpha Consult/ACE, ces travaux couvrent la section du PK 03+000 au PK 25+000. Le projet, d’un coût total de 14,62 milliards de FCFA TTC, bénéficie d’un financement conjoint de l’Association internationale de développement (IDA) et de la République du Cameroun.
Lancés le 1er mars 2024, les travaux sont programmés sur une durée de 19 mois, incluant une prolongation de 4 mois, avec une période de garantie de 12 mois. Au moment de la revue, l’avancement physique des travaux atteignait 60,47 %, tandis que la consommation des délais s’élevait à 94,11 %, pour un taux de facturation de 62,51 %.
Programme ambitieux de 178 kilomètres
Le Ministre a souligné que la route Mora-Tchakamari constitue la première phase d’un programme beaucoup plus vaste. Ce projet global prévoit la construction de 178 kilomètres de routes répartis en quatre lots distincts, destinés à relier Tchakamari à Kousséri, renforçant ainsi la connectivité régionale.
Les marchés correspondant à ce programme d’envergure ont reçu l’approbation de la Banque mondiale et entreront en vigueur dès octobre 2025. Les entreprises retenues pour ces différents lots comprennent les groupements SOMAF/METAG INSAAT, AA HATLAD/JFA Construction, ZHONGLIN International Construction, ainsi que SOTCOCOG/STAPORT/SNCE.
Ces adjudicataires ont été formellement invitées à présenter rapidement leurs plannings de mobilisation, avec pour priorité le traitement des points critiques identifiés sur leurs lots respectifs, conformément aux clauses contractuelles établies.
Emmanuel Nganou Djoumessi a particulièrement insisté sur la nécessité pour les entreprises de respecter leurs engagements initiaux. Il a souligné l’importance de la mobilisation effective des moyens financiers et logistiques déclarés dans leurs offres techniques et financières, condition indispensable pour garantir la livraison des travaux dans les délais convenus.
Enjeu de développement
Pour les populations de la région de l’Extrême-Nord, l’achèvement de la route Mora-Tchakamari représente bien plus qu’une simple infrastructure. Ce projet stratégique est appelé à transformer significativement les conditions de vie et les perspectives économiques de la région.
La nouvelle route facilitera considérablement les échanges commerciaux entre les différentes localités, améliorera la circulation des personnes et des biens, et contribuera au renforcement de la sécurité dans cette zone frontalière particulièrement sensible. Ces améliorations infrastructurelles s’avèrent cruciales pour le développement économique local et l’intégration régionale.
En réaffirmant son engagement dans ce projet d’envergure, le gouvernement camerounais manifeste clairement sa volonté de désenclaver durablement la région de l’Extrême-Nord et d’accompagner efficacement son développement socio-économique.
Aukmer
Revue des projets routiers, la route Mora-Tchakamari au cœur des préoccupations
