La reconstruction de la route Mora-Dabanga-Kousseri, un axe stratégique dans l’Extrême-Nord du Cameroun, connaît des avancées significatives malgré quelques défis. Le tronçon Mora-Tchakamari, long de 25 km, est actuellement au cœur de l’attention des autorités et des acteurs du projet, rapporte la cellule de communication du Mintp.
Débutés en avril 2024, les travaux sur ce segment ont atteint un taux d’exécution de 12,5%. Cependant, le chantier a dû être temporairement interrompu en raison de deux facteurs majeurs : une pluviométrie exceptionnellement élevée dans la région et des préoccupations sécuritaires nécessitant la mise en place d’un dispositif spécial.
Malgré ces obstacles, l’entreprise chargée des travaux, Sotcocog, a réalisé des progrès notables dans ses installations. Les infrastructures de l’entreprise sont achevées à plus de 92%, avec seulement quelques équipements de bureau restant à installer. La mission de contrôle est également bien établie, avec des bureaux opérationnels à 95% et un laboratoire presque terminé.
En termes de ressources humaines, l’entreprise a mobilisé 95% de son personnel clé, avec l’arrivée imminente d’un ingénieur topographe. Le matériel de la mission de contrôle est entièrement déployé et opérationnel sur le site.
Lors de revue de projet tenue ce 25 septembre 2024, un nouveau chronogramme a été présenté, fixant la reprise des travaux au 15 octobre prochain. L’entreprise Sotcocog a assuré que l’ensemble de son personnel sera prêt pour cette reprise.
Cependant, des défis persistent. Les contraintes sécuritaires imposent actuellement des horaires de travail réduits, de 9h à 15h, ce qui impacte la productivité. De plus, les fortes pluies ont entraîné la formation de nombreux « Mayo » (cours d’eau temporaires) le long du tracé du projet.
Face à ces enjeux, le Ministre des Travaux Publics a donné plusieurs directives. Tout d’abord il a instruit de renforcer la collaboration entre les différents acteurs du projet (entreprise, mission de contrôle, chef de service du marché et ingénieur).
Ensuite, de réaménager les horaires de travail pour améliorer le rendement de l’entreprise.
Et, de traiter en priorité les « Mayo » identifiés sur cette section de la route.
Ces mesures visent à accélérer l’avancement des travaux et à surmonter les obstacles actuels. La reconstruction de cet axe routier est importante pour le développement économique et l’intégration régionale de l’Extrême-Nord du Cameroun. Les autorités et les acteurs du projet restent mobilisés pour mener à bien cette infrastructure stratégique, malgré les défis climatiques et sécuritaires de la région.
La Rédaction