La ville de Meri, située dans le département du Diamaré dans l’Extrême-Nord du Cameroun, s’apprête à célébrer un événement marquant : la réinsertion sociale de plus de 700 anciens combattants de Boko Haram. Cette réintégration, fruit d’un processus de quatre années, sera officialisée lors d’une cérémonie prévue cette semaine.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) lancé par le gouvernement camerounais en 2018. Bien que la ville de Mora ait été le premier site de ce type d’opération, Meri démontre aujourd’hui une remarquable réussite dans l’accueil et l’intégration de ces anciens membres de la secte islamique.
Le sous-préfet de Meri, Yaya Ali, souligne le succès de cette démarche, notamment grâce à une véritable “symbiose” entre les ex-combattants et la population locale. Cette harmonie n’est pas le fruit du hasard : les autorités ont mené un important travail de sensibilisation auprès des habitants pour favoriser l’accueil de ces personnes en quête de réinsertion.
L’engagement des anciens combattants dans diverses activités locales témoigne de leur volonté sincère de réintégration. Un succès tel que plusieurs d’entre eux envisagent désormais de s’établir définitivement à Meri. Cette réussite est encadrée par le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration, qui, sous l’égide du Premier ministre, accompagne également la réinsertion d’ex-combattants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
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