L’autoroute reliant Yaoundé à Douala, deux métropoles principales du Cameroun, entre dans sa deuxième phase de construction. Ce projet ambitieux promet de transformer le paysage infrastructurel du pays, d’apporter des avantages économiques significatifs, tout en prenant en compte les enjeux sociaux liés à sa réalisation, apprend Aukmer.
Selon la cellule de communication du Mintp, la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala vise à compléter un axe routier stratégique d’une longueur totale d’environ 201,5 km. Cette infrastructure moderne sera parallèle à la Nationale 3 existante et se caractérisera par des standards de construction élevés permettant une circulation à grande vitesse.
Spécifications techniques impressionnantes
Le tronçon de la phase 2 s’étendra sur 141,1 km, traversant les régions du Centre et du Littoral, reliant Bibodi à Douala. Les spécifications techniques sont à la hauteur des ambitions du projet : 2×3 voies de circulation ; vitesse de référence de 90 km/h ; plateforme large de 33,5 m ; largeur de voie de roulement de 3,75 m ; 34,5 km de bretelles de raccordement au réseau routier existant, réserve de deux voies supplémentaires au niveau du terre-plein central.
Les ponts et ouvrages hydrauliques sont conçus pour résister à une crue centennale, assurant la durabilité de l’infrastructure.
Un chantier d’envergure
Les travaux seront réalisés par l’entreprise China First Highway Engineering Co., Ltd. (CFHEC), qui a déjà achevé avec succès la première phase du projet en décembre 2022. Le calendrier prévoit : 8 mois pour la conception ; 28 mois pour l’exécution des travaux. Soit un total de 36 mois, sous réserve de prorogation par le Maître d’Ouvrage. CFHEC assure également une partie du financement du projet.
Gestion des impacts sociaux et indemnisations
Le Ministère des Travaux Publics (MINTP) a mis l’accent sur l’importance de la gestion des impacts sociaux du projet, notamment en ce qui concerne les indemnisations des populations affectées. Plusieurs mesures ont été prises. Il s’agit notamment d’une campagne d’information et de sensibilisation des riverains. Des opérations de recensement des biens impactés. Élaboration d’un rapport d’évaluation des coûts d’indemnisation et de préparation d’un décret d’indemnisation.
Le Ministre des Travaux Publics a évoqué la possibilité de paiements anticipés pour faciliter l’exécution des travaux, tout en appelant les riverains à collaborer pendant le processus d’indemnisation.
Zones impactées
Le projet traversera plusieurs villages dans la région du Centre, notamment (Mapubi, Song Ngos, Bompb, Obang et d’autres localités dans le département du Nyong et Kelle). :
Retombées multiples pour le Cameroun
Ce projet d’envergure promet des bénéfices considérables pour le pays. Il va contribuer à l’amélioration de la circulation sur le corridor Douala-Ndjamena, l’impulsion au développement économique national, l’expansion du réseau autoroutier camerounais, au renforcement des liens socio-économiques entre Yaoundé et Douala et à l’amélioration du niveau de vie des populations dans les zones impactées.
Selon les experts,cl’autoroute Yaoundé-Douala représente un investissement stratégique majeur pour l’avenir du Cameroun. Au-delà de ses aspects techniques impressionnants, le projet démontre une volonté de prendre en compte les enjeux sociaux liés à sa réalisation. La gestion des indemnisations et la communication avec les populations locales seront cruciales pour le succès de cette entreprise qui promet de stimuler la croissance économique, faciliter les échanges et améliorer la qualité de vie des citoyens camerounais.
Armand Arou
