La récente révision du statut de protection temporaire (TPS) pourrait affecter de nombreux ressortissants camerounais résidant aux États-Unis. Cette mesure, annoncée vendredi 11 avril par le département de la Sécurité intérieure américaine, s’inscrit dans une série de changements de politique migratoire sous la nouvelle administration.
Selon les informations rapportées par le New York Times, Kristi Noem, secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, a décidé de mettre fin à cette protection pour les ressortissants camerounais et afghans. Approximativement 7 900 Camerounais pourraient être concernés par ce changement de statut à partir de juin.
Le TPS, qui peut durer jusqu’à dix-huit mois et être renouvelé, avait été prolongé pour les Camerounais en 2023 par l’administration précédente, citant “le conflit en cours”, la présence de groupes comme Boko Haram et la crise sécessionniste comme facteurs de risque. Aujourd’hui, les autorités américaines considèrent que les conditions au Cameroun ne justifient plus l’octroi de cette protection spéciale.
La porte-parole Tricia McLaughlin a indiqué que les personnes concernées sont encouragées à utiliser l’application « CBP Home » pour organiser leur départ du territoire.
Cette décision pourrait cependant faire l’objet de contestations juridiques, à l’image de ce qui s’est produit récemment pour les ressortissants vénézuéliens. Début avril, le juge Edward M. Chen de la cour fédérale de San Francisco avait temporairement bloqué une mesure similaire, estimant qu’elle risquait de « causer un préjudice irréparable » et d’avoir un impact économique significatif.
Ahilan Arulanantham, avocat impliqué dans la contestation concernant les Vénézuéliens, a déclaré : « Nous examinerons de près les résiliations pour déterminer si le gouvernement a respecté la loi sur le TPS en déterminant que l’Afghanistan et le Cameroun sont désormais sûrs pour le retour de leurs ressortissants. »
Armand Arou