Le mercredi 14 mai 2025, l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP) de Yaoundé a accueilli un atelier portant sur le renforcement des capacités techniques et managériales des personnels du Ministère des Travaux Publics (Mintp). Cet événement, ouvert par Armand Ndjodom, Secrétaire d’État chargé des Routes, marque une étape décisive vers une optimisation de la Maîtrise d’Ouvrage (MO) dans la mise en œuvre des projets d’infrastructures.
Organisé dans le cadre d’une stratégie globale d’amélioration de la performance des projets routiers, l’atelier visait à outiller les ingénieurs et techniciens du MINTP face aux nombreux défis rencontrés sur le terrain : retards de livraison, coordination difficile, faible digitalisation, contentieux fréquents, ou encore maintenance post-projet insuffisante.
Conscient de la complexité croissante des projets, le Mintp a rassemblé experts, ingénieurs seniors, et hauts cadres pour un moment d’échange et de transfert de compétences. L’objectif : clarifier les rôles des différents intervenants, renforcer les pratiques de suivi, améliorer les outils de pilotage et encourager une meilleure synergie entre Maîtres d’Ouvrage, AMO, missions de contrôle et entreprises.
Des interventions riches et ciblées ont ponctué l’atelier. M. Mbella Eboumbou a exposé les fonctions fondamentales de la MO publique ; Mme Lekeufack Virginie a approfondi les méthodes de suivi technique ; M. Takuete Donnat s’est concentré sur la validation des études d’exécution ; M. Moufo Jean a expliqué les approches de dimensionnement des chaussées ; Pr. Esse Corine a mis en lumière les enjeux de reporting, et M. Pivaga Emmanuel a, quant à lui, clarifié les rôles-clés des chefs de projet.
Ce dernier a notamment rappelé que les chargés de projet sont au cœur de l’efficacité opérationnelle : gestion des ressources, anticipation des risques, communication transversale, tout en faisant preuve de leadership et d’adaptabilité. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les compétences transversales et de bien définir les responsabilités de chacun – de la MO à l’entreprise – pour maximiser la réussite des projets.
Le cadre participatif de l’atelier, basé sur des études de cas et des échanges pratiques, a permis une appropriation plus concrète des méthodes modernes de gestion des projets d’infrastructures. À l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées, parmi lesquelles : l’élaboration de guides techniques, la digitalisation accrue du suivi des projets, et la mise en place de mécanismes de résolution des litiges plus efficaces.
Ce renforcement des capacités montre l’engagement du MINTP à professionnaliser davantage la gestion de ses projets et à faire des infrastructures routières un véritable levier de développement durable.
Aukmer
