Dans un geste qui pourrait redéfinir les relations économiques en Afrique centrale, le Cameroun et le Congo-Brazzaville viennent de poser les jalons d’une coopération renforcée dans le domaine de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises (PME). Cette initiative audacieuse a été scellée lors d’une rencontre historique entre Achille Bassileken III, ministre camerounais des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat, et son homologue congolaise, Jacqueline Lydia Mikolo.
Au cœur de cette alliance se trouve la reconnaissance du potentiel inexploité de l’artisanat et du secteur des PME comme moteurs de croissance économique. “Nos deux pays sont des pays frères”, a déclaré la ministre Mikolo, soulignant l’importance des liens fraternels qui unissent les présidents Paul Biya et Denis Sassou Nguesso.
Cette nouvelle dynamique s’inscrit dans le cadre plus large de la 8e édition du Salon International de l’Artisanat du Cameroun (SIARC), placé sous le thème novateur “Le Numérique comme facteur de développement durable du secteur de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans”. Un choix thématique qui témoigne de la volonté des deux nations de propulser l’artisanat traditionnel dans l’ère numérique.
Les retombées de cette rencontre promettent d’être substantielles. Le Cameroun est désormais invité d’honneur à la prestigieuse foire internationale du Congo, prévue du 13 au 25 août 2024 à Brazzaville. Cette invitation fait suite à celle du Burkina Faso, qui accueillera également le Cameroun comme invité d’honneur en novembre prochain, illustrant l’attrait croissant du savoir-faire camerounais sur la scène continentale.
Au-delà des échanges culturels, cette collaboration ouvre la voie à des opportunités économiques considérables. Les discussions ont notamment porté sur la participation du Cameroun au prochain Conseil des ministres africains de l’artisanat, un forum crucial pour l’élaboration de politiques panafricaines dans ce secteur.
Cette alliance stratégique entre le Cameroun et le Congo-Brazzaville pourrait bien servir de modèle pour d’autres nations africaines, démontrant comment l’artisanat et les PME peuvent devenir des vecteurs de diplomatie économique et de développement durable. Alors que le continent cherche à renforcer son intégration économique, cette initiative innovante pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de coopération régionale, centrée sur la valorisation des talents locaux et l’innovation.
Marcelle Ebanda, joindre la rédaction centrale Aukmer au 691154277