Lors du Forum des Transports organisé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à Abidjan les 18 et 19 septembre 2024, le ministre camerounais des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a plaidé pour une augmentation des investissements de la BAD dans le secteur des infrastructures routières au Cameroun.
Partenariat
La BAD s’est imposée comme le premier partenaire technique du Cameroun dans le domaine des infrastructures routières, avec un portefeuille impressionnant de 824,8 milliards de FCFA. Ce montant représente 54% du volume financier global des appuis des partenaires techniques et financiers dans les projets d’infrastructures routières du pays.
Actuellement, neuf projets majeurs sont en cours de réalisation grâce au soutien de la BAD. Ces projets visent à améliorer la connectivité nationale et régionale, facilitant ainsi les échanges commerciaux et le développement économique. Parmi les initiatives phares, on peut citer le Programme de Facilitation des transports sur le corridor Bamenda-Mamfe-Ekok/Mfum-Abakaliki-Enugu et le Programme d’Appui au Secteur des Transports (PAST) dans ses différentes phases.
Ambitions
Le ministre Nganou Djoumessi a profité de cette tribune pour présenter deux nouveaux projets en cours de développement :
1. Le Projet Régional de Facilitation du Transport et du Commerce sur le corridor économique Cameroun-Guinée Equatoriale-Gabon, incluant la construction d’un pont sur le fleuve Ntem.
2. Le Programme d’Appui au Secteur des Transports, Phase 4 (PAST-4), qui prévoit la reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua.
Ces projets s’inscrivent dans la vision à long terme du Cameroun, alignée sur le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) et la Stratégie Nationale de Développement 2030 (SND30). L’objectif est d’étendre et de densifier les infrastructures et les réseaux de transport, tous modes confondus.
Impact
L’amélioration du réseau routier camerounais a des répercussions bien au-delà des frontières nationales. Certains axes font partie du Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale (PDCT-AC) de la CEEAC, visant à renforcer l’intégration régionale. D’autres projets contribuent à intensifier les échanges entre la CEEAC et la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec un accent particulier sur les relations entre le Cameroun et le Nigeria.
Le plaidoyer du ministre Nganou Djoumessi pour un renforcement des investissements de la BAD montre l’importance de ces infrastructures pour le développement économique et social du Cameroun et de la région. Alors que le pays poursuit sa modernisation, le soutien continu de partenaires comme la BAD reste essentiel pour concrétiser ses ambitions en matière d’infrastructures routières.
Arou