Le Ministre des Travaux publics a dressé un tableau détaillé et nuancé de l’état des infrastructures lors d’une réunion cruciale le mardi 17 décembre 2024. L’état des lieux révèle une dynamique complexe autour de 34 contrats actifs concernant la construction, la réhabilitation et la maintenance des ouvrages d’art sur l’ensemble du territoire national.
Ces 34 contrats présentent des réalités contrastées. Certains projets progressent à un rythme encourageant, tandis que d’autres peinent à franchir des étapes d’avancements. Parmi les chantiers prometteurs, on note la construction du pont sur le fleuve Dja entre Ngalla et Bissombo, relancé après la résiliation du précédent contrat, et désormais confié à l’entreprise CHEC Ltd.
Les travaux de remplacement des buses par des dalots sur la Nationale 3 illustrent les avancées positives, avec un taux d’exécution de 73% et déjà 8 dalots sur 10 construits. De même, le pont sur le fleuve Nyong à Malombo montre des signes de progression, avec des études d’exécution achevées et les premiers terrassements engagés.
Cependant, certains projets accusent un retard préoccupant. La construction du pont sur le Mayo Pitchoumba n’en est qu’à 45,73% d’avancement, tandis que le chantier sur le Mayo Kallioa stagne à seulement 7,08%. La réhabilitation de l’ancien pont sur le Wouri et le projet de construction du pont sur le fleuve Lobo entre Assok et Ngombo connaissent également des difficultés.
Parmi les perspectives encourageantes, plusieurs projets sont en phase de contractualisation, comme l’aménagement de la digue de Kom, la construction de dalots sur la route Sobia-Nkolboutou, et un pont de 70 mètres sur la rivière Mmem.
Vingt contrats ont déjà été achevés et réceptionnés, témoignant d’une capacité de réalisation malgré les défis. On peut citer notamment la reconstruction du pont sur le Mayo Limani et la construction d’un nouveau pont en béton armé sur le Mayo Soulabey à Banyo.
Cette photographie détaillée révèle une réalité complexe des infrastructures publiques : des succès prometteurs côtoient des chantiers en difficulté, traduisant les défis techniques, logistiques et parfois sécuritaires auxquels font face les acteurs du secteur.
Aukmer
Infrastructures nationales, 34 contrats d’ouvrages d’art entre progrès et défis
