Le ministère des Travaux publics a instauré de nouvelles mesures pour protéger la route nationale N°1 entre Mora et Kousseri. Le 23 août, le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a annoncé l’interdiction de circulation pour certains véhicules sur cet axe important.
La décision concerne les véhicules dépassant les limites suivantes : poids total supérieur à 3,5 tonnes ou jusqu’à 50 tonnes, longueur de plus de 18 m, largeur excédant 2,5 m, et hauteur au-delà de 4 m. Les contrevenants s’exposent à des sanctions sévères, incluant une amende de 2 millions de FCFA, le déchargement forcé du véhicule aux frais du transporteur, ou la mise en fourrière.
Bien que le ministre n’ait pas explicité les raisons de cette interdiction, une source au sein du ministère évoque l’impact négatif de ces véhicules sur l’état de la route, particulièrement en période de fortes pluies. Ces véhicules lourds contribueraient à la dégradation de la chaussée et à la formation de nombreux points critiques.
L’axe Mora-Kousseri, long de plus de 200 km, joue un rôle essentiel dans les échanges entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad. Cependant, il souffre d’une forte dégradation. Les travaux de réhabilitation, initialement confiés à une entreprise chinoise, ont été interrompus en 2014 suite à l’enlèvement de dix travailleurs par Boko Haram.
Face à cette situation, le ministère des Travaux publics a opté pour une approche ciblée, traitant les points les plus critiques pour maintenir la circulation. Des interventions ont déjà permis de rétablir le trafic dans certaines zones, notamment près de Dabanga.
Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a souligné l’importance d’une application stricte et sans compromis de cette nouvelle réglementation, démontrant la volonté des autorités de préserver cette infrastructure vitale malgré les défis sécuritaires et logistiques.
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