Les résultats partiels de l’élection présidentielle rwandaise, annoncés lundi soir par la Commission électorale nationale (NEC), placent le président sortant Paul Kagame en tête avec une écrasante majorité. Selon les chiffres portant sur 79% des bulletins dépouillés, Kagame aurait obtenu 99,15% des suffrages.
Ses deux adversaires, Frank Habineza du Parti Démocratique Vert du Rwanda et le candidat indépendant Philippe Mpayimana, ont recueilli respectivement 0,53% et 0,32% des voix. Ces résultats préliminaires rappellent ceux de 2017, où Kagame avait remporté 98,79% des suffrages face aux mêmes opposants.
Dans son discours suivant l’annonce, Kagame a remercié ses partisans, soulignant que ce score reflète la confiance que lui accorde la population rwandaise. Les résultats définitifs sont attendus le 27 juillet.
La journée électorale s’est déroulée dans une atmosphère de calme apparent, avec une forte participation rapportée dans les bureaux de vote de Kigali. Cependant, des observateurs notent l’absence de véritables challengers, les principales figures de l’opposition ayant été disqualifiées en amont du scrutin.
Certains électeurs, comme la jeune Sifa, ont exprimé leur enthousiasme à participer au processus démocratique, bien que le résultat semblait prévisible pour beaucoup. D’autres, comme Claude, ont souligné l’importance du vote comme devoir civique.
Il convient de noter que suite à une réforme constitutionnelle de 2015, Paul Kagame pourrait potentiellement rester au pouvoir jusqu’en 2034, ce qui marquerait plus de trois décennies à la tête du pays.
Cette élection soulève des questions sur l’état de la démocratie au Rwanda, où Kagame est salué pour la stabilité et le développement économique du pays, mais critiqué pour son approche autoritaire du pouvoir.