Politique

Douala, Yaoundé vs Garoua, les stratagèmes absurdes du Minsep déjoués par la réalité

Le football camerounais traverse une période de turbulences qui étale aux yeux du public les manœuvres de certains responsables gouvernementaux. Au cœur de cette controverse : le choix du lieu pour le match des Lions Indomptables, opposant Douala ou Yaoundé à Garoua.

Lors de la réunion préparatoire au ministère, Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, a tenté d’imposer sa volonté en s’appuyant sur des arguments fallacieux. Sur instrumentalisation du ministre, l’Office National des Infrastructures et des Équipements Sportifs (ONIES), a affirmé que les conditions météorologiques à Douala étaient défavorables, un avis soutenu par Émile Bamkoui de la Sécurité militaire et Kalkaba Malboum du Comité national olympique.

Selon ces avis présentés pour manipuler l’opinion il pleuvrait sur Douala fortement pendant tout le mois de septembre. Cette pluviométrie exceptionnellement abondante ne permettait pas le déroulement du match au stade de Japoma, avaient argumente ces responsables payés par les fonds publics.

Mensonges

Ces allégations se sont rapidement révélées infondées. « Depuis le début du mois de septembre, nous sommes à quatre jours après ces déclarations alarmistes, aucune pluie n’était tombée sur le stade de Japoma à Douala », rapportent les habitants de la métropole économique du Cameroun, démentant ainsi les prévisions catastrophiques avancées.
Cette situation grotesque révèle les stratagèmes déployés pour influencer la décision en faveur de Yaoundé pour le match Cameroun vs Namibie.
L’affaire a pris une tournure politique, révélant des dissensions au sein même du gouvernement. Contrairement à ce qui avait été initialement prétendu, la position du Minsep ne reflétait pas celle de l’État. L’ONIES a été pris en flagrant délit de mensonge concernant le stade de Garoua, tandis que la CRTV a démontré un manque d’objectivité flagrant en se faisant le porte-voix du ministère des Sports.

Cette saga a également montré aux yeux du public, le soutien du Chef de l’État à la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), réaffirmant la légitimité du staff de cette dernière. La liste du staff publiée par Cameroon Tribune (publication pour laquelle Marie Claire Nana patronne du quotidien à capitaux publics a failli être limogée), s’est avérée conforme aux instructions présidentielles, soulignant l’écart entre les agissements du ministre et la position officielle de l’État.

Le conflit entre le Minsep et la Fecafoot, révèle les limites du pouvoir ministériel face à la volonté présidentielle et à la réalité du terrain. Elle met également en exergue l’importance de la transparence et de l’intégrité dans la gestion du sport national. Les stratagèmes déployés pour empêcher la tenue du match à Douala ont non seulement échoué, mais ont aussi exposé les failles d’un système où certains responsables semblent prêts à manipuler l’information pour servir leurs intérêts personnels.
Cette situation ubuesque laisse un goût amer aux amateurs de football et aux citoyens camerounais, qui aspirent à une gestion plus saine et transparente de leur sport national. Il est temps que les autorités tirent les leçons de cet épisode pour restaurer la confiance et l’intégrité dans le football camerounais.
Armand Ougock

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