Suite à un récent homicide impliquant des agresseurs à moto, le préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, a imposé de nouvelles restrictions sur la circulation des mototaxis dans certains quartiers de Douala le 13 août 2024. Ces mesures, qui incluent une interdiction totale à Bonanjo et des restrictions nocturnes à Bonapriso et Bali, ont suscité un vif débat dans la ville.
Les autorités affirment que ces restrictions visent à améliorer la sécurité publique et à réduire la criminalité. Cependant, de nombreux conducteurs de mototaxis et résidents s’inquiètent des conséquences sur la mobilité urbaine et l’économie locale.
“Ces mesures menacent notre gagne-pain”, déclare sur Facebook Jean Kouam, représentant d’une association de conducteurs de mototaxis. “Beaucoup d’entre nous dépendent de ce travail pour nourrir nos familles”, poursuit-il
Certains soulignent la nécessité d’une approche plus globale. “Interdire les mototaxis ne résout pas les problèmes sous-jacents de pauvreté et de chômage qui alimentent la criminalité”, affirme un autre internaute.
Les autorités locales, dont le maire de Douala, sont chargées de faire respecter ces mesures, mais la mise en œuvre effective reste un défi. Cette situation fait ressentir des tensions persistantes entre la nécessité de sécurité et les besoins de mobilité dans l’une des plus grandes villes du Cameroun.
Alors que le débat se poursuit, la recherche de solutions équilibrées pour réguler le transport urbain tout en préservant les moyens de subsistance reste une priorité pour Douala.
Aukmer