Le Président Paul Biya, vient de signer deux décrets pour le développement des infrastructures routières du Cameroun. Ces décrets datés du 8 avril 2025, autorisent des prêts d’investissements visant à renforcer la connectivité nationale et à stimuler l’économie camerounaise.
Corridor pour désenclaver le nord du pays
Le décret n° 2025/118 autorise le Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire à signer avec la Banque Islamique de Développement un accord de prêt d’un montant de 163,68 millions d’euros, soit environ 107,4 milliards FCFA. Ce financement sera consacré à la réalisation de la Phase II du corridor Batschenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré.
Ce projet routier revêt une importance capitale pour le désenclavement des régions septentrionales du Cameroun. En améliorant la connectivité entre le Centre et le Nord du pays, cette route facilitera non seulement les déplacements des populations mais aussi le transport des marchandises, contribuant ainsi au développement économique des zones traversées.
Zone industrielle et portuaire de Kribi
Parallèlement, le décret n° 2025/117 ratifie l’accord de prêt conclu le 16 janvier 2025 entre le Cameroun et la Banque Africaine de Développement (BAD) pour un montant de 39,629 millions d’euros, soit environ 26 milliards de francs CFA. Ce financement est destiné au Projet d’Aménagement des Routes de Désenclavement de la Zone Industrielle et Portuaire de Kribi (PARZIK), tranche 2.
Cette deuxième tranche du PARZIK s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement pour optimiser le potentiel économique du port en eau profonde de Kribi, considéré comme l’un des plus importants de la sous-région d’Afrique centrale. L’aménagement des routes de désenclavement vise à faciliter l’accès à la zone industrialo-portuaire et à améliorer l’efficacité logistique de cette infrastructure stratégique.
Développement
Ces deux projets routiers s’inscrivent dans la vision plus large du gouvernement camerounais de moderniser les infrastructures du pays pour soutenir sa croissance économique. En améliorant le réseau routier national, le Cameroun entend renforcer sa position de carrefour économique en Afrique centrale et faciliter l’intégration régionale.
Les financements obtenus auprès de la Banque Islamique de Développement et de la Banque Africaine de Développement témoignent de la confiance des partenaires internationaux dans les projets de développement du Cameroun, malgré un contexte économique mondial parfois difficile.
La mise en œuvre de ces projets devrait générer des emplois directs et indirects, tout en catalysant le développement d’activités économiques le long des corridors concernés. Pour les populations locales, ces nouvelles infrastructures promettent une amélioration de leur mobilité et de leur accès aux services essentiels.
Armand Arou