Politique

Dérive, l’anoblissement d’Anne Hidalgo un spectacle vide de sens ?

L’anoblissement d’Anne Hidalgo 65 ans au rang de “Maveun Napngoh” par les 13 Rois du Ndé sous la houlette de Célestine Ketcha courtes, soulève de nombreuses questions quant à la préservation et au respect de nos traditions camerounaises. Cette cérémonie, organisée en marge des Jeux Olympiques de Paris 2024, semble davantage relever d’un opportunisme médiatique que d’une véritable reconnaissance culturelle.

Premièrement, l’attribution d’un titre traditionnel à une personne étrangère à notre culture, qui n’a probablement qu’une compréhension superficielle de nos coutumes, paraît inappropriée. Anne Hidalgo, bien que maire de Paris et présidente de l’AIMF, n’a pas de lien direct avec le Cameroun ou ses traditions. Cette démarche risque de dénaturer le sens profond de nos titres nobiliaires et de les réduire à de simples distinctions honorifiques sans substance.

Deuxièmement, l’organisation de cette cérémonie en France, loin du contexte culturel et géographique approprié, soulève des questions sur l’authenticité de la démarche. Les traditions ne sont-elles pas censées être ancrées dans leur terroir d’origine ? En délocalisant cet événement, on le vide de son essence et on le transforme en un simple spectacle pour un public étranger.

Troisièmement, cette initiative semble refléter un complexe d’infériorité persistant. Pourquoi ressentons-nous le besoin de “valider” notre culture en l’offrant à des personnalités occidentales ? Cette attitude perpétue une forme de dépendance psychologique vis-à-vis de l’ancien colonisateur et dévalorise nos propres traditions.
Enfin, cette démarche soulève des questions sur la légitimité et les motivations des chefs traditionnels impliqués.
Agissent-ils dans l’intérêt de la préservation de notre culture ou cherchent-ils simplement une reconnaissance et une visibilité personnelles ?

Il est temps de réfléchir sérieusement à la façon dont nous voulons préserver et promouvoir nos traditions. Plutôt que de les offrir comme des cadeaux vides de sens à des étrangers, nous devrions nous concentrer sur leur transmission aux jeunes générations camerounaises et sur leur valorisation authentique au sein de nos communautés.

Nos titres traditionnels ont une signification profonde et une histoire riche. Les brader ainsi ne fait que les dévaluer et éroder le respect qu’ils devraient inspirer. Il est urgent de repenser notre approche pour assurer que nos traditions restent vivantes, respectées et porteuses de sens pour les générations futures.

Armand Ougock, joindre la rédaction d’Aukmer au 691154277

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