Politique

Crise socio-économique au Cameroun, l’appel des évêques pour des réformes urgentes

Lors de leur 48e séminaire annuel à Buéa du 4 au 11 janvier 2025, les évêques du Cameroun ont lancé un cri d’alarme concernant la situation critique du pays. Leur message, intitulé « Confiance ! N’ayez pas peur », dresse un bilan préoccupant de l’état socio-économique du Cameroun, 35 ans après leur première lettre pastorale sur la crise économique.
Le constat dressé par l’épiscopat révèle une situation socio-économique particulièrement alarmante. La corruption continue de gangrener les institutions tandis que l’insécurité s’intensifie dans plusieurs régions du pays. Les conditions de vie des Camerounais se dégradent progressivement, touchant particulièrement les populations les plus vulnérables. Le chômage des jeunes diplômés reste un défi majeur, témoignant de l’inefficacité des politiques d’insertion professionnelle actuelles.

Solutions pour sortir de l’impasse
Face à ces défis, les évêques proposent une série de solutions concrètes pour redresser le pays. Ils préconisent notamment un renforcement significatif de la lutte contre la corruption et la criminalité. L’amélioration des infrastructures publiques figure également parmi leurs priorités, tout comme la nécessité de revitaliser le système éducatif et la formation professionnelle. Les prélats insistent également sur l’importance d’une gestion plus rigoureuse des finances publiques et sur la nécessité de préserver l’environnement.
Cette intervention épiscopale survient dans un contexte politique particulièrement sensible, alors que le Cameroun s’apprête à vivre une échéance électorale importante en octobre 2025. Les évêques appellent chaque citoyen à prendre conscience de ses responsabilités dans la construction de l’avenir du pays.
Malgré la gravité de la situation, le message se veut porteur d’espérance. Les évêques réaffirment leur engagement à accompagner le pays vers un avenir plus juste et prospère. Ils soulignent l’urgence d’actions concrètes pour répondre aux attentes légitimes de la population camerounaise. Cette prise de position collective fait écho aux récentes déclarations individuelles de plusieurs figures importantes de l’Église camerounaise, notamment les archevêques de Douala, Yagoua et de Ngaoundéré, qui ont provoqué de vives réactions au sein du gouvernement.
Aukmer

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