Dans un contexte de défis infrastructurels majeurs, le ministère des travaux publics (Mintp) du Cameroun vient de franchir une étape cruciale dans la relance des projets routiers en suspens. Le 24 juillet 2024, une réunion de haute importance s’est tenue entre Emmanuel Nganou Djoumessi, Ministre des Travaux Publics, et François FARGES, Directeur Général de l’entreprise RAZEL, géant du BTP présent sur plusieurs chantiers stratégiques du pays.
Au cœur des discussions : un arriéré de paiements de plus de 10 milliards de Francs CFA, couvrant la période 2022-2024, qui entravait sérieusement l’avancement des travaux. Cette situation délicate menaçait de paralyser des projets essentiels pour le développement du réseau routier camerounais.
Parmi les chantiers concernés, on compte notamment l’entretien du tronçon Mbalmayo-Sangmélima, la construction du pont sur le fleuve Logone, des travaux urgents sur l’axe Yaoundé-Pont de Ndoupé, ainsi que la deuxième phase de la pénétrante Est de Douala. Ces projets, vitaux pour le désenclavement et le développement économique du pays, étaient en attente d’un nouveau souffle.
Face à ces enjeux, le ministre Nganou Djoumessi a réaffirmé l’engagement de l’État camerounais à honorer ses dettes. Cette assurance a été accueillie favorablement par les responsables de Razel, ouvrant la voie à un dialogue constructif. Les deux parties ont convenu d’établir un échéancier de remboursement, une mesure pragmatique visant à débloquer la situation.
Cette rencontre marque un tournant décisif dans la poursuite du Programme de développement des infrastructures du Cameroun. Elle témoigne de la volonté du gouvernement de maintenir le cap sur ses objectifs de modernisation du réseau routier, malgré les difficultés financières.
L’accord trouvé entre le Mintp et Razel laisse entrevoir une reprise imminente des travaux, promettant un nouvel élan pour les projets d’infrastructure du pays. Cette collaboration renforcée entre le public et le privé pourrait bien servir de modèle pour surmonter les obstacles financiers qui freinent souvent le développement des infrastructures en Afrique.
Alors que le Cameroun s’efforce de consolider son rôle de plaque tournante régionale, la résolution de ce différend financier apparaît comme un pas important vers la réalisation de ses ambitions en matière d’infrastructures routières.
Armand Ougock