Le 29 avril 2025, la World Wide Fund for Nature (WWF) a organisé un café de presse à l’hôtel La Falaise à Yaoundé pour présenter les résultats de la phase 1 (2020-2022) du projet Biodev 2030 au Cameroun et des objectifs spécifiques de la phase 2 (2024-2026). Ce projet vise à renverser le déclin des espèces et à réduire les émissions de gaz à effet de serre en protégeant et en élargissant les espaces naturels, préservant ainsi la richesse biologique de notre planète.
Un pays riche en biodiversité
Le Cameroun, souvent appelé « Afrique en miniature », abrite plus de 90% des systèmes écologiques existants en Afrique. Le pays se positionne ainsi 5e en Afrique en matière de diversité de la faune et 4e pour la flore. On compte environ 409 espèces de mammifères, 183 espèces de reptiles, 849 espèces d’oiseaux, 190 espèces d’amphibiens et plus de 9000 espèces de plantes. Cette richesse biologique exceptionnelle est cependant fragile et nécessite une protection urgente des espèces emblématiques menacées.
Le Cameroun abrite également des espèces emblématiques menacées, notamment les éléphants, les grands singes, les pangolins, les lions et les léopards. La perte de leurs habitats et la chasse illégale sont autant de menaces qui nécessitent une action urgente pour leur préservation. C’est dans ce contexte que le projet Biodev 2030 intervient.
Le projet Biodev 2030, financé par l’AFD avec la coordination d’Expertise France, a pour objectif de favoriser un développement économique qui préserve ou restaure la biodiversité. La phase 1 du projet, avec un budget de 10 millions répartis sur 16 pays, a permis d’identifier les principales menaces sur la biodiversité et d’engager des mutations dans les secteurs d’activité économique clés.
Les résultats de cette phase sont encourageants et montrent que des changements positifs sont possibles.
Résultats et objectifs Les résultats de la phase 1 présentés par Marie-Madeleine Bassalang coordonnatrice Régionale Biodev 2030 (Cameroun, Gabon, Congo), montrent que plusieurs pratiques productives pour le développement mais néfastes pour l’environnement ont été identifiées, notamment le changement d’utilisation des terres, la pratique de l’agriculture sur brûlis et le manque de coordination dans l’utilisation des terres. Pour la phase 2, l’objectif est de fournir aux gouvernements des moyens d’identifier les instruments de politique sectorielle pour réduire les pressions sur la biodiversité et développer un projet territorial.
Cela permettra de poursuivre les efforts de préservation de la biodiversité et de promotion d’un développement durable. Engagements et défis Les acteurs du projet ont pris plusieurs engagements volontaires, notamment la mise en œuvre de plans de gestion environnementaux et sociaux, la promotion de l’agriculture biologique et la recherche de financement carbone et biodiversité.
Cependant, des défis subsistent, notamment la présence de projets de construction et d’exploitation minière dans le territoire pilote du projet. Malgré ces défis, la WWF reste déterminée à protéger la biodiversité et à promouvoir un développement durable.
Vision de la WWF
La WWF entend travailler avec les hommes de médias pour communiquer efficacement sur les enjeux de la biodiversité.
La chargée de communication de la WWF a souligné l’importance des voix des gens sur le terrain et a présenté un exemple concret de réussite du projet, avec un bénéficiaire debout devant un poirier qu’il a planté. Cela montre que les actions locales peuvent avoir un impact positif sur la biodiversité. Les avancées sur la préservation de la faune et de la flore pour un environnement sain sont en bonne marche.
Le projet Biodev 2030 est un exemple concret de l’engagement de la WWF et de ses partenaires pour protéger la biodiversité et promouvoir un développement durable. Il est essentiel de poursuivre ces efforts pour préserver la richesse biologique de notre planète et assurer un avenir durable pour les générations futures.
Marcelle Ebanda