Une situation alarmante vient d’être signalée par le Préfet du département du Nyong-et-Mfoumou au Gouverneur de la région du Centre. Selon un rapport officiel daté du 04 octobre 2024, neuf établissements scolaires primaires et maternels sont actuellement fermés dans la région, affectant deux arrondissements : Akonolinga et Ayos dans le département du Nyong-et-Mfoumou, région du centre.
À l’origine de cette crise : un manque criant de directeurs et d’enseignants. Huit établissements sont touchés dans l’arrondissement d’Akonolinga, dont six écoles publiques, deux écoles maternelles, et une école maternelle dans l’arrondissement d’Ayos.
Impact
Sur les élèves, cette situation entraîne une déperdition scolaire. Et, certains élèves sont contraints de migrer vers d’autres établissements ce qui entraine des coûts imprévus pour les parents déjà confrontés à la vie chère.
Un cas particulièrement préoccupant est celui des enfants précédemment inscrits à l’École Publique de KPWELE. Quatre élèves ont été contraints de déménager à Akonolinga, où ils partagent une petite chambre sous la supervision de leur sœur aînée, EDIN OWONO Romaine, elle-même élève en classe de 6ème au Lycée Mixte d’Akonolinga.
Dysfonctionnements
Selon les informations fournies par la préfecture, les propositions de nomination de directeurs soumises en juin et septembre 2024 sont restées lettre morte. Un cas paradoxal est souligné : celui de Madame AKAMBA Jeanne, enseignante qualifiée, qui a été réaffectée à l’inspection d’arrondissement, laissant son école maternelle sans direction
Face à cette situation critique, le Préfet sollicite une intervention urgente pour la nomination de nouveaux directeurs afin de rendre ces établissements à nouveau opérationnels et permettre aux élèves de poursuivre leur scolarité dans des conditions normales.
L’incompétence de Laurent Serge Etoundi Ngoa
Informé de cette situation critique depuis plusieurs semaines, le ministre de l’Éducation de Base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, brille par son inaction. Malgré l’urgence signalée par les autorités locales et l’impact désastreux sur la scolarité de centaines d’enfants, aucune mesure concrète n’a été prise pour résoudre cette crise. Cette passivité face à la fermeture de neuf établissements scolaires témoigne d’un manquement grave à ses responsabilités ministérielles, d’autant plus que la rentrée scolaire 2024-2025 était prévisible et nécessitait une planification adéquate des ressources humaines.
La gestion défaillante de ce dossier vient s’ajouter à une longue liste de déceptions dans le bilan de Laurent Serge Etoundi Ngoa. Universitaire de formation, sa nomination avait suscité des espoirs au sein de la communauté éducative, qui attendait de lui une expertise et une vision pour moderniser l’éducation de base au Cameroun. Cependant, son passage au ministère s’est révélé être une succession d’occasions manquées et de crises mal gérées. Dans sa propre communauté, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer son départ, considérant que ni sous la présidence Biya, ni dans le contexte actuel, il n’a su être à la hauteur des défis cruciaux de l’éducation nationale. Son profil d’enseignant d’université rend ce bilan d’autant plus décevant, car il était censé comprendre mieux que quiconque les enjeux fondamentaux du système éducatif.
Armand Arou, joindre la rédaction au 691154277