Le 31 juillet 2025 , la Fondation Tandeng Muna à Yaoundé a abrité une causerie éducative axée sous le thème ” Prise en charge holistique des survivantes”. Ladite causerie organisée à l’occasion de la journée internationale de la femme africaine célébrée chaque année depuis 1974, a été placée sous le thème “Faire progresser la justice sociale et économique pour les femmes africaines à travers les réparations”. Nombreuses personnalités, notamment des psychologues, des sociologues et des gynécologues ont honoré de leur présence à cette rencontre.
La Journée internationale de la femme africaine commémore la première conférence panafricaine des femmes, qui s’est tenue à Dar es-Salaam en Tanzanie quelques années avant la date de célébration actuelle.
Les femmes africaines , longtemps confrontées à des défis multiples hérités de la colonisation et renforcés par des structures patriarcales cherchent à voir le bout du tunnel. L’ accès limité à l’éducation, les violences et discriminations, ainsi que la sous-représentation dans les instances de décision ont entravé leur épanouissement et leur autonomie.
Malgré ces obstacles, les femmes africaines continuent de lutter pour leurs droits et leur place dans la société, traçant un chemin vers l’égalité et le développement durable. Des progrès ont été réalisés dans plusieurs domaines. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’égalité des sexes et promouvoir le développement durable en Afrique. C’est pourquoi, plusieurs organisations à l’instar de celles des Nations unies œuvrent en guise de soutien à la femme africaine.
C’est dans ce même élan que Marguerita Holistic Health Center, une organisation non gouvernementale dont l’objectif est de libérer l’être humain de son mal-être grâce à une prise en charge holistique (physique, psychologique, spirituelle, environnementale et sociale), apporte une pierre à cet édifice.
La causerie qui avait pour objectif de redonner de la lumière à la femme africaine, de l’accompagner, de l’aider à guérir émotionnellement et psychologiquement, de briser les stéréotypes et de restaurer l’estime de soi chez la femme était également meublée des témoignages vibrants , de cancer à la guérison un sourire d’espoir comme une lumière dans la pénombre.
Marguerite Enoh presidente fondatrice de Marguerita Holistic Health center dans sa prise de parole, a souligné que la femme était elle-même le levier de sa réparation, car les causes visibles sont invisibles. Les autres sont là juste pour un accompagnement, comme pour dire que la femme elle-même connaît ses blessures.
Marguerite Enoh a insisté sur l’importance de l’autonomisation des femmes. La multitude des associations et des églises constituées en grande partie de femmes est la preuve que la femme est à une quête incessante de réparation sur le plan professionnel, familial, sanitaire, etc. “Femme, arrête d’attendre que quelqu’un d’autre vienne réparer ton mal”, a-t-elle lancé. Pour les problèmes conjugaux, elle a cité cet adage : “Derrière une femme qui se plaint trop se cache un mari qui ne sait pas ce qu’il a fait”, ceci se traduisant par le fait que plusieurs hommes n’ont pas reçu l’encadrement adéquat aux manquements de la femme. Par conséquent, un homme ne peut réparer ce qu’il ne sait pas.
l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme en Afrique se concrétise progressivement selon les ODD.
Marcelle Ebanda
