La 5e édition du forum international sur la gestion des urgences et événements de santé publique , s’est tenue à Yaoundé, du 30 au 31 juillet 2025, présidée par le Ministre de la santé publique, Manaouda Malachie, représentant personnel du Premier Ministre, Joseph Dion Ngute, en présence du Ministre de la santé du Nigeria, du président d’Adax Petroleum et d’autres personnalités et venant de divers horizons.
cette 5e édition était placée sous le thème : “Urgences de santé publique et changement climatique en Afrique : défis et perspectives”.
Les défis des urgences sanitaires en Afrique
Les urgences de santé publique en Afrique constituent un défi majeur qui nécessite une approche intégrée. En effet, elles sont étroitement liées aux effets du changement climatique. Depuis les années 1990, les épidémies de méningite, de choléra et de paludisme ont augmenté en fréquence et en intensité, notamment dans les régions sahéliennes et subtropicales. Le changement climatique a modifié les écosystèmes, favorisant la propagation de maladies vectorielles et zoonotiques. Selon l’OMS, les maladies d’origine hydrique représentent 40% des urgences sanitaires liées au climat dans la région au cours des 20 dernières années.
Face à cette situation, les États ont pris plusieurs mesures pour pallier aux urgences sanitaires. Au Cameroun, le centre de coordination des opérations d’urgence de santé publique fédère plusieurs secteurs pour la veille et la riposte aux épidémies. Cependant, beaucoup reste encore à faire, notamment pour renforcer les méthodes de résilience face aux épidémies.
Vers une coopération renforcée pour lutter contre les urgences sanitaires
Lors de ce forum, plusieurs résolutions ont été prises, notamment le partage des bonnes pratiques de gestion des urgences sanitaires dans la sous-région, la formation renforcée des personnels de santé, l’amélioration des équipements, des infrastructures et des conditions de travail, l’adoption de l’approche à trois dimensions : santé humaine, santé animale et environnementale, une meilleure intégration de la santé communautaire, et une coopération régionale et internationale plus renforcée. Manaouda Malachie a souligné que cette coopération ne doit pas se limiter aux gouvernements et aux institutions, elle passe également par le partage des connaissances scientifiques et des leçons apprises, tout en insistant sur le rôle prépondérant du secteur privé dans la mobilisation des ressources pour le financement de la santé publique.
Adax Petroleum, qui est aux côtés du gouvernement camerounais depuis plusieurs années pour l’accompagner dans toutes les actions dans le secteur de la santé, a réaffirmé son engagement lors de la cérémonie. Le président d’Adax Petroleum a déclaré : “C’est avec un grand plaisir que je me tiens ici aujourd’hui pour participer à cette cérémonie de don de cent quarante-cinq nouveaux incubateurs et de fournitures d’urgence à l’État du Cameroun, par l’intermédiaire du Ministère de la Santé Publique, dans le contexte particulier de bénéficier d’une meilleure réponse aux urgences liées au changement climatique”.
Le Ministre de la santé du Nigeria, Isiaq Adekounle Alako, a réaffirmé l’importance de la coopération entre le Cameroun et le Nigeria, qui sont deux pays voisins qui partagent les mêmes défis autour du bassin du lac Tchad et des maladies comme le choléra et la variole de singe. Cette collaboration permettra de détecter précocement les maladies et de répondre aux urgences de santé publique.
Enfin, Manaouda Malachie a appelé toutes les parties prenantes à l’unité et à agir ensemble pour un système résilient, comme le veut le président de la République, Paul Biya, qui attache une importance capitale à la protection des populations, notamment sur l’aspect sanitaire, depuis le début de son magistère et qu’il réitère dans sa stratégie nationale de développement durable 2020-2030.
Marcelle Ebanda