Le 18 septembre 2024, lors du Forum des transports organisé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à Abidjan, le Ministre camerounais des Travaux Publics a présenté les avancées significatives du projet de reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua. Cette présentation s’est déroulée dans le cadre d’une séance plénière consacrée au thème « Route durable, développement et entretien logistique », révélant l’importance des corridors sous régionaux pour le développement économique de l’Afrique.
Le projet, estimé à 156,793 milliards de FCFA, s’inscrit dans la quatrième phase du « Programme d’Appui au Secteur des Transports » de la BAD. Il vise à reconstruire un tronçon d’environ 249 km, divisé en deux lots. Le premier lot, d’une longueur de 128,9 km, relie Ngaoundéré au pont sur Mayo Salah, traversant plusieurs arrondissements des régions de l’Adamaoua et du Nord.
L’ampleur du projet ne se limite pas à la simple reconstruction routière. Il comprend également l’aménagement d’infrastructures socio-économiques, la réhabilitation de routes de désenclavement des bassins agricoles, et des aménagements au profit de l’Université de Ngaoundéré.
Selon les informations de la cellule de communication du ministère camerounais des Travaux publics, le projet se décompose en trois composantes principales :
Infrastructures résilientes
Cette composante inclut la reconstruction des sections routières, la construction d’échangeurs et d’un poste de péage, ainsi que la mise en place d’une station de pesage.
Renforcement des performances opérationnelles
Elle vise à améliorer les capacités des acteurs du sous-secteur routier, notamment par l’élaboration d’un catalogue de dimensionnement des chaussées résilientes face au changement climatique et l’acquisition d’équipements de sécurité routière.
Gestion du projet et réinstallation
Cette dernière composante concerne la gestion globale du projet et la mise en œuvre du plan d’action pour la réinstallation des populations affectées.
Le Ministre camerounais des Travaux Publics a souligné que ce projet est en voie de concrétisation, marquant ainsi une étape importante dans le développement des infrastructures de transport au Cameroun. Cette initiative s’aligne parfaitement avec les objectifs de la BAD de promouvoir une croissance inclusive et durable en Afrique à travers l’amélioration des infrastructures de transport.
L’actualisation de l’Étude d’Impact Environnemental et Social (EIES), publiée par la BAD le 30 juillet 2024, témoigne de l’engagement des parties prenantes à minimiser les impacts négatifs du projet tout en maximisant ses bénéfices pour les populations locales et l’économie régionale.
Ce projet ambitieux promet non seulement d’améliorer la connectivité entre les régions du Cameroun, mais aussi de stimuler le développement économique, de faciliter les échanges commerciaux et de contribuer à l’intégration régionale en Afrique centrale.
Armand Arou, joindre la rédaction au 691154277
