La scène politique mauricienne s’est enflammée suite à la désignation d’Adrien Duval, 34 ans, comme président de l’Assemblée nationale le 18 juillet dernier. Cette nomination inattendue, à quelques mois des élections législatives prévues après la dissolution de l’Assemblée en novembre, a ravivé les tensions politiques sur l’île.
Avocat de profession et fils de Xavier Duval, leader du Parti mauricien social-démocrate, Adrien Duval a été élu dans un contexte tumultueux. L’opposition, protestant vivement, a refusé de participer au vote. Cette situation alimente les spéculations sur un possible rapprochement entre le parti d’Adrien Duval et la majorité au pouvoir, en vue d’une alliance électorale.
La nomination soulève plusieurs points de controverse, sur le timing : L’élection s’est déroulée à seulement trois séances de la fin des vacances parlementaires, suite au départ soudain du précédent président 48 heures plus tôt.
Ensuite, il existe des poursuites judiciaires en cours : Le nouveau président fait face à des accusations de conduite en état d’ivresse, avec une comparution prévue le mois prochain.
Des avantages questionnés : Ce mandat, bien que court, garantirait à Adrien Duval une pension à vie, un fait qui ne manque pas de susciter des critiques étant donné son jeune âge.
Ces éléments combinés ont créé un climat de tension politique accrue à Maurice, alors que le pays se prépare pour les prochaines élections législatives. La désignation d’Adrien Duval, bien que conforme à la tradition voulant que le Premier ministre recommande le président du Parlement, soulève des questions sur l’impartialité du poste et les motivations derrière ce choix.
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