Le réseau routier camerounais, vital pour le développement économique et social du pays, présente des disparités significatives entre les dix régions. Une analyse détaillée révèle l’étendue et la qualité des infrastructures routières à travers le territoire national.
Avec un total de 121 873,01 km de routes, le Cameroun dispose d’un vaste réseau. Cependant, seulement 10 234,94 km sont bitumés, soit environ 8,4% du réseau total. Les 111 638,07 km restants sont des routes en terre, dont certaines font l’objet de travaux de bitumage.
La région de l’Extrême-Nord possède le réseau le plus étendu avec 21 955,25 km, suivie de près par la région du Centre avec 21 349,81 km. À l’opposé, la région du Sud-Ouest dispose du réseau le moins développé avec 5 364,11 km.
En termes de routes bitumées, la région du Centre se distingue avec 2 149,65 km, soit près de 21% du total national. La région du Sud suit avec 1 658,98 km de routes bitumées. En revanche, la région du Nord-Ouest ne compte que 472,32 km de routes bitumées, le chiffre le plus bas parmi toutes les régions.
Des efforts de modernisation sont en cours dans toutes les régions. Par exemple, dans la région du Sud, 193,37 km de routes en terre sont en cours de bitumage, le chiffre le plus élevé du pays. La région de l’Ouest voit 151 km de ses routes en terre en cours de bitumage, tandis que la région du Sud-Ouest en compte 130,82 km.
Certaines régions entreprennent également des travaux de réhabilitation de leurs routes bitumées existantes. La région du Sud mène ces efforts avec 69,33 km en cours de réhabilitation, suivie par l’Extrême-Nord avec 54,99 km.
Cette analyse met en lumière les défis auxquels le Cameroun est confronté pour améliorer son infrastructure routière. Bien que des progrès soient réalisés, il reste un important travail à accomplir pour augmenter la proportion de routes bitumées et améliorer la connectivité entre les régions.
L’amélioration continue du réseau routier est cruciale pour stimuler le développement économique, faciliter les échanges commerciaux et améliorer l’accès aux services essentiels pour la population camerounaise.
Armand Ougock